Quel est le prix d’un tableau ou d’une sculpture de Bengt Lindström ? Célèbre pour ses visages déformés et sa matière picturale épaisse, cet artiste suédois est aujourd’hui très prisé des collectionneurs d’art contemporain. Ce guide vous aide à comprendre la cote de ses œuvres sur le marché secondaire. Découvrez les fourchettes de prix par technique et bénéficiez d’une estimation gratuite et confidentielle de votre pièce.

Cote, valeur et estimation des œuvres de Bengt Lindström (1925-2008)

Peinture à l’huile, lithographie, sculpture en bronze ou en résine : la production de Bengt Lindström est aussi expressive que variée. Son style reconnaissable entre tous, marqué par la puissance de la couleur et la vigueur du geste, attire aujourd’hui une clientèle fidèle. Les enchères consacrées à ses œuvres témoignent d’une cote soutenue et bien identifiée. Voici les clefs pour comprendre la valeur de votre œuvre de Lindström.

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Peintures à l’huile : le cœur du marché Lindström

Les œuvres à l’huile sur toile ou sur panneau représentent le sommet de la cote de Bengt Lindström. Réalisées dans une pâte épaisse, presque sculpturale, elles expriment toute la puissance de son art. Les formats imposants, aux figures totémiques, sont particulièrement recherchés.

  • Petits formats (jusqu’à 50 x 50 cm) : entre 3 000 € et 8 000 €
  • Formats moyens (50 x 70 cm à 100 x 100 cm) : entre 8 000 € et 18 000 €
  • Grands formats (> 100 cm) : de 18 000 € à plus de 50 000 €

Œuvres sur papier : dessins, gouaches et encres

Lindström a également produit de nombreux travaux sur papier. S’ils reprennent souvent les motifs de ses toiles – visages distordus, silhouettes chamaniques – ils sont traités de façon plus fluide, parfois plus spontanée. Ils restent accessibles tout en étant très représentatifs de son style.

  • Encres et crayons : entre 800 € et 2 000 €
  • Gouaches et aquarelles : de 1 500 € à 5 000 € selon le format

Estampes et lithographies signées : un marché dynamique

La lithographie a été un médium central pour Lindström. Il a produit de nombreuses séries signées et numérotées, dans les années 1970 à 1990. Très colorées et fidèles à l’esprit de sa peinture, ces œuvres sont très présentes sur le marché.

  • Estampes courantes : entre 300 € et 800 €
  • Grandes lithographies signées, en tirage limité : jusqu’à 1 500 €

Sculptures : des prix en forte progression

Les sculptures de Lindström, qu’elles soient en bronze, en résine colorée ou en verre, traduisent en volume la même force expressive que ses toiles. Leur cote a connu une nette progression depuis les années 2010.

  • Petites sculptures en résine : entre 2 000 € et 6 000 €
  • Bronzes (selon tirage, taille et patine) : de 6 000 € à plus de 20 000 €

Œuvres monumentales : une visibilité muséale

Certains bas-reliefs, panneaux ou sculptures monumentales de Lindström ont été installés dans des lieux publics ou institutionnels. Ces œuvres, lorsqu’elles circulent sur le marché, atteignent des prix importants, parfois au-delà de 100 000 €.

Quels critères influencent la valeur d’une œuvre de Lindström ?

  • Le format : plus l’œuvre est grande, plus elle est susceptible d’atteindre des enchères élevées.
  • La période : les œuvres des années 1960-1970 sont souvent plus prisées que celles de la fin de sa vie.
  • La technique : l’huile sur toile reste le médium le plus valorisé.
  • La provenance et l’état : une œuvre bien conservée, avec un historique clair, est plus facilement vendue.

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Bengt Lindström (1925-2008) : Un géant de la couleur et des forces primordiales

Jeunesse et formation d’un artiste nordique

Né en 1925 à Storsjökapell, en Laponie suédoise, Bengt Lindström grandit au contact des paysages sauvages du Grand Nord et des légendes scandinaves. Cette enfance au cœur d’une nature rude et mystique marquera profondément son imaginaire artistique.

Il suit des études artistiques à Stockholm à l’école d’Isaac Grünewald, puis s’installe en 1946 aux États-Unis, où il découvre l’expressionnisme abstrait et la force gestuelle de Jackson Pollock. De retour en Europe, il s’inscrit à l’Académie André Lhote puis à la Grande Chaumière à Paris, où il rencontre les grands noms de la scène artistique parisienne de l’après-guerre.

L’affirmation d’un style singulier

À la croisée des courants CoBrA et de l’expressionnisme, Lindström élabore un style personnel dès les années 1950. Il utilise des couches épaisses de peinture à l’huile, appliquées directement avec les doigts ou la paume, dans un geste quasi chamanique. Ses visages monstrueux, masques archaïques ou figures mythologiques, semblent surgir de la matière elle-même.

La couleur devient chez lui un langage à part entière, violent, saturé, intuitif. Rouge, jaune, vert acide : ses teintes semblent incantatoires. Il se démarque alors des tendances intellectuelles de l’abstraction géométrique ou du minimalisme dominant à Paris, pour affirmer une peinture tellurique, viscérale, habitée.

Un artiste entre la France et la Suède

Dès les années 1960, Bengt Lindström est reconnu des deux côtés de l’Europe. Installé dans la région parisienne, il conserve un atelier en Suède, à Sundsvall. Il y exécute plusieurs commandes publiques, dont la célèbre fresque de la station de métro de Stockholm ou les sculptures monumentales du parc de Midlanda. Son ancrage nordique demeure au cœur de son œuvre, nourrie par les récits des dieux scandinaves et des forces de la nature.

Œuvre monumentale et projets internationaux

Lindström aime travailler à grande échelle. Outre ses toiles de grand format, il réalise des vitraux, des fresques, des sculptures géantes. Dans les années 1980-1990, ses œuvres sont exposées dans de nombreux musées européens et asiatiques. Il participe à plusieurs biennales et collabore avec des architectes sur des projets intégrant l’art dans l’espace urbain.

Parmi ses œuvres phares figurent les totems peints, les figures masquées et les compositions qui mêlent humains, dieux et bêtes dans une même pulsation colorée.

Fin de vie et postérité

En 2003, victime d’une attaque cérébrale, Bengt Lindström cesse de peindre. Il meurt à Sundsvall en 2008. Depuis, son œuvre fait l’objet d’un regain d’intérêt. Plusieurs rétrospectives ont salué son rôle à part dans l’art européen du XXe siècle, en marge des écoles mais au cœur des grandes interrogations : l’origine, le mythe, la violence de l’homme et de la nature.

Son style inimitable, à la croisée du geste primitif et de la modernité picturale, continue d’inspirer de nombreux artistes. Il reste l’un des peintres nordiques les plus identifiés et collectionnés sur le marché international.

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