Vous vous interrogez sur la valeur d’une œuvre de Charlotte Perriand (1903‑1999) ? Que ce soit un meuble, un luminaire ou un objet de décoration, chaque création possède sa propre cote selon la rareté, l’éditeur, l’authenticité et l’état. Ce guide vous dévoile les fourchettes de prix actuelles en euros selon le support et les techniques utilisés. Vous y trouverez toutes les clés pour estimer vos pièces avec précision et envisager une vente sereine.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Charlotte Perriand
Les créations de Charlotte Perriand incarnent aujourd’hui une référence du design moderne. Mobilier, luminaires, objets et éditions limitées suscitent une demande croissante, particulièrement en France, où les ventes de ses pièces atteignent régulièrement des sommets. Ce guide vous présente les types d’œuvres, critères d’évaluation et fourchettes de prix réalistes.
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Mobilier (meubles, bibliothèques, bureaux)
Le mobilier de Perriand constitue plus de 90 % de son marché. Les meubles produits en petites séries ou pour des projets architecturaux valent de quelques centaines d’euros à plusieurs centaines de milliers d’euros.
- Estimations réalistes : 1 000 € à 330 000 €, voire jusqu’à 600 000 € dans des cas exceptionnels.
- Exemples marquants : le bureau « En Forme » de 1949 ou la bibliothèque « Maison de la Tunisie ».
Luminaires (appliques, lampes)
Les luminaires, notamment les fameuses appliques CP‑1, se négocient entre 400 € et 50 000 €. La plupart des prix se situent entre 2 000 € et 19 000 € pour des lots de plusieurs pièces.
Objets d’art et éditions limitées
Les objets (tabourets, petits rangements, vide‑poches) et éditions limitées atteignent entre 50 € et 16 000 €, selon rareté et état.
- Exemple : un lot de quatre CP‑1 valorisé autour de 2 000 € à 3 000 €.
- Tabourets « Massue » : entre 800 € et 1 200 €.
Œuvres sur papier, sculptures ou photographies
Le marché reste plus marginal pour des dessins, peintures ou photographies de Perriand. Les prix généralement sont modestes, souvent quelques centaines d’euros, rarement plus de quelques milliers selon l’intérêt historique ou artistique.
Tableau synthétique des prix
Type d’œuvre | Fourchette indicative |
---|---|
Mobilier (bureaux, bibliothèques, banquettes) | De 1 000 € à 330 000 €, jusqu’à 600 000 € |
Luminaires (CP‑1, lampes) | De 400 € à 50 000 €, couramment 2 000 €–19 000 € |
Objets et petites éditions | De 50 € à 16 000 €, souvent 500 €–5 000 € |
Œuvres sur papier ou photographies | De quelques centaines à quelques milliers d’€ |
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Charlotte Perriand (1903‑1999) : biographie complète
Enfance et formation (1903‑1925)
Charlotte Victorine Perriand naît à Paris le 24 octobre 1903. Elle suit des études à l’Union centrale des arts décoratifs dans les années 1920, où elle se forme au design, à l’architecture d’intérieur et à la conception d’espaces de vie.
Débuts et rencontre avec Le Corbusier (1926‑1930)
En 1927, elle présente au Salon d’automne son Bar sous le toit et entre en collaboration avec Le Corbusier et Pierre Jeanneret. Dès 1928, elle co-signe la chaise longue LC4, synthèse d’ergonomie et de modernisme, emblématique du design du XXe siècle.
Engagement social et modernité (1930‑1939)
Charlotte Perriand s’illustre par un design social et accessible. Elle collabore à la Cité du Refuge, au Pavillon Suisse et conçoit du mobilier pratique, adaptable, pensé pour tous, en utilisant des matériaux simples comme le bois, le métal ou l’osier.
Expérience japonaise (1940‑1946)
Durant la Seconde Guerre mondiale, Perriand vit au Japon où elle découvre l’art de vivre nippon, l’épure formelle, les matériaux naturels. Son œuvre s’en trouvera transformée : valorisation du vide, compositions simples, lignes fluides.
Retour en France et projets majeurs (1950‑1970)
À son retour, elle crée de nombreux meubles avec Jean Prouvé, travaille sur l’habitat collectif (notamment la station de ski Les Arcs) et développe des bibliothèques, cuisines intégrées, mobilier modulable. Ses éditions Steph Simon deviennent cultes.
Œuvres emblématiques et reconnaissance
Charlotte Perriand laisse des pièces marquantes comme la table « en forme », les bibliothèques « Nuage », les appliques CP1 ou encore les modules pour Les Arcs. Son design, pratique et humaniste, trouve sa place dans les plus grandes collections.
Fin de vie et postérité
Charlotte Perriand publie son autobiographie en 1998. Elle décède l’année suivante, le 27 octobre 1999. Son œuvre connaît depuis un regain d’intérêt constant, salué par de grandes rétrospectives et une forte demande du marché de l’art.
Conclusion
Charlotte Perriand est une figure centrale du design du XXe siècle. Son mobilier allie esthétique et utilité, modernité et simplicité. Le marché valorise particulièrement les œuvres iconiques, bien conservées et authentifiées. Si vous possédez une pièce de Charlotte Perriand, une expertise est essentielle.
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