Vous vous demandez combien pourrait valoir une œuvre d’Émile Bernard (1868‑1941) ? Que ce soit un dessin, une peinture ou une estampe, chaque support revêt une valeur spécifique, modulée par des critères précis. Notre guide vous livre les clés pour comprendre la cote de cet artiste et orienter votre démarche. Faites estimer gratuitement votre œuvre par un commissaire-priseur dès maintenant.

Cote, valeur et estimation des œuvres d’Émile Bernard (1868‑1941)

Émile Bernard demeure une figure centrale du post‑impressionnisme et du cloisonnisme. Ses dessins, peintures et gravures bénéficient aujourd’hui d’un intérêt constant dans les cercles de collectionneurs éclairés. Comment se construisent la valeur et la cote des œuvres de Bernard ? Quelles estimations peut‑on envisager selon le type de support ? Ce guide vous apporte une vision claire pour évaluer ou préparer une éventuelle vente, et vous oriente vers un commissaire‑priseur capable de vous accompagner au mieux.

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Supports et techniques employés par Émile Bernard

  • Peinture à l’huile et tempera sur toile ou panneau
    Ces œuvres, souvent colorées et structurées, s’inscrivent dans les explorations du cloisonnisme et du symbolisme. Selon la taille, le sujet et l’état, les estimations varient : une petite huile ou tempera (30×40 cm) se négocie typiquement entre 5 000 € et 25 000 €, tandis qu’une grande peinture peut atteindre 30 000 € à 100 000 €, voire davantage pour une œuvre majeure signée.
  • Dessin et dessin sur papier (fusain, crayon, encre, aquarelle)
    Les petits formats se situent souvent entre 1 000 € et 8 000 €. Les aquarelles bien conservées ou les dessins de grand format, signés, peuvent atteindre 10 000 € à 40 000 €.
  • Gravures, lithographies, estampes
    Les lithographies originales peuvent valoir entre 800 € et 5 000 €. Les impressions rares, bien conservées et signées, se négocient de 3 000 € à 12 000 €.
  • Pastels, gouaches et aquarelles sur non‑toilé
    Les petits formats se négocient entre 1 500 € et 12 000 €, tandis que les plus grands et expressifs peuvent grimper de 15 000 € à 35 000 €.

Pourquoi les fourchettes varient-elles autant ?

Plusieurs critères influencent la valeur d’une œuvre :

  • Authenticité : présence de signature, provenance, certificat éventuel.
  • État de conservation : altérations visibles, décoloration ou restauration impactent la cote.
  • Sujet et style : les scènes bretonnes, religieuses ou orientalisantes sont très recherchées.
  • Format : un grand format, surtout en peinture, est souvent plus valorisé.

Vous possédez une œuvre d’Émile Bernard ? Faites l’estimer gratuitement par un commissaire‑priseur spécialisé pour connaître sa valeur réelle et bénéficier de conseils personnalisés.

Biographie détaillée d’Émile Bernard (1868‑1941)

Émile Henri Bernard naît le 28 avril 1868 à Lille. Très tôt attiré par le dessin, il étudie à l’École des Beaux-Arts de Lille avant de rejoindre Paris à l’adolescence. Là, il découvre les avant-gardes picturales et fréquente l’atelier Cormon, où il croise notamment Toulouse-Lautrec et Louis Anquetin.

Rencontres fondatrices avec van Gogh et Gauguin

C’est à Pont-Aven, en 1888, que Bernard rencontre Paul Gauguin, avec qui il tisse des liens créatifs et intellectuels forts. Ensemble, ils développent le cloisonnisme, une technique consistant à cerner les aplats de couleur de contours marqués, inspirée des vitraux et des estampes japonaises. Il entretient aussi une correspondance intellectuelle nourrie avec Vincent van Gogh.

Le cloisonnisme et l’affirmation d’un style

Bernard devient un théoricien autant qu’un peintre. En 1889, il publie des textes qui exposent sa conception de l’art : couleurs simplifiées, spiritualité des formes, importance du contour. Il peint alors des scènes bretonnes, des figures religieuses et des compositions symbolistes très personnelles, dans une esthétique qui influencera durablement Gauguin.

Les Nabis, les revues et le symbolisme

Il rejoint brièvement les Nabis et participe à des revues comme Le Moderniste ou La Revue Blanche. Il y défend une vision autonome de l’art, déconnectée du naturalisme dominant. Son œuvre théorique est aussi importante que sa production plastique. Il conçoit l’artiste comme un visionnaire, au croisement du sacré et du sensible.

Voyages et inspiration méditerranéenne

Entre 1893 et 1904, Bernard voyage intensément : Égypte, Palestine, Turquie, Espagne. Ces périples inspirent de nombreuses œuvres orientalisantes, souvent de grande qualité. Il peint des paysages, des figures en prière, des scènes de marchés ou de rue, dans une palette plus chaude et parfois plus réaliste. Ce tournant stylistique, plus figuratif, séduit un autre public et élargit sa reconnaissance.

Un retour à la tradition dans la maturité

À partir de 1905, Bernard adopte une facture plus classique. Il peint des scènes religieuses, des nus, des natures mortes dans une veine plus introspective. Il s’éloigne des avant-gardes, critique le fauvisme et l’abstraction naissante, qu’il considère comme des impasses spirituelles. Il meurt à Paris le 16 avril 1941, dans une relative solitude artistique, bien que son influence demeure.

Une œuvre foisonnante, redécouverte au XXIe siècle

Longtemps éclipsé par Gauguin ou van Gogh, Émile Bernard est aujourd’hui redécouvert comme un penseur du modernisme pictural. Son apport théorique, sa capacité à mêler spiritualité, dessin rigoureux et chromatisme audacieux en font un artiste incontournable du tournant du XIXe au XXe siècle.

Ses œuvres sont présentes dans les collections de grands musées internationaux, et sa cote ne cesse de croître depuis les années 2000, notamment pour les pièces cloisonnistes ou orientalisantes de premier plan.

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