À combien s’estime aujourd’hui une œuvre de Constantin Korovine ? Paysage impressionniste, portrait, dessin ou décor de théâtre : chaque pièce requiert une expertise attentive. Ce guide vous aide à comprendre la cote actuelle de l’artiste, selon la technique employée et l’état du marché. Nos commissaires-priseurs vous accompagnent gratuitement pour estimer votre œuvre.

Cote, valeur et estimation des œuvres de Constantin Korovine (1861–1939)

Artiste majeur du mouvement impressionniste russe, Constantin Korovine a laissé une œuvre lumineuse et variée, qui séduit aujourd’hui collectionneurs européens et internationaux. Que vous possédiez une peinture, un dessin ou un décor de théâtre signé de sa main, la valeur peut varier considérablement en fonction de la période, du sujet et de l’état de conservation. Voici les grandes lignes pour mieux comprendre la cote actuelle de cet artiste incontournable.

Faites estimer gratuitement une œuvre de Constantin Korovine via notre formulaire en ligne.

Une cote soutenue pour les œuvres picturales majeures

Peintures à l’huile : paysages, portraits et scènes russes

Les peintures à l’huile constituent la partie la plus recherchée de l’œuvre de Korovine. Il s’agit principalement de paysages russes ou français (notamment de Normandie et de Paris), de portraits intimes, de scènes hivernales ou de natures mortes à la touche rapide et colorée.

  • Paysages impressionnistes : entre 25 000 € et 180 000 € selon le format, la composition et la provenance.
  • Portraits : de 20 000 € à 90 000 € pour des sujets aboutis et bien conservés.
  • Scènes russes ou festives : entre 40 000 € et 150 000 €, notamment pour les tableaux aux couleurs vives et animées.

Les œuvres de grand format, signées et datées, avec un sujet identifiable, attirent une forte demande, en particulier celles issues de la période parisienne ou des voyages à Venise.

Gouaches et aquarelles : œuvres sur papier recherchées

Korovine a réalisé de nombreuses gouaches et aquarelles, en particulier dans le cadre de ses projets de décors de théâtre. Plus abordables que ses huiles, elles conservent néanmoins une cote soutenue, notamment quand elles sont signées, datées et bien conservées.

  • Aquarelles de paysages : entre 4 000 € et 15 000 €.
  • Gouaches de costumes ou de décors : entre 3 000 € et 12 000 €, selon leur complexité et leur état.

Les œuvres sur papier doivent impérativement être examinées pour vérifier leur authenticité et leur état (présence de décolorations, restaurations, montages anciens).

Dessins et esquisses : témoignages précieux de son processus créatif

Les dessins au crayon ou au fusain permettent d’accéder à l’univers de Korovine à un tarif plus accessible. Certains sont de simples études de costumes ou de décors, d’autres révèlent une belle autonomie plastique.

  • Études préparatoires : entre 1 500 € et 5 000 €.
  • Portraits ou paysages aboutis : de 3 000 € à 8 000 € selon la qualité.

Décors de théâtre : un pan moins connu mais estimé

Korovine a été un décorateur prolifique pour les grandes scènes impériales (notamment le Théâtre Mariinsky). Certains éléments de décors ou études de costumes subsistent, souvent sous forme de gouaches ou de maquettes peintes.

  • Maquettes signées : de 4 000 € à 10 000 €.
  • Éléments peints plus grands formats : entre 8 000 € et 20 000 €.

Quels critères influencent la valeur d’une œuvre de Korovine ?

La cote de Korovine est principalement influencée par :

  • La période : les œuvres de la fin du XIXe siècle et de la période parisienne (années 1910–1920) sont les plus recherchées.
  • Le sujet : les scènes de rue parisiennes, paysages enneigés, ou portraits féminins de belle qualité attirent des acheteurs.
  • L’état de conservation : un vernis altéré ou des restaurations mal réalisées peuvent impacter la valeur.
  • L’authenticité : une œuvre signée, avec une provenance claire et un historique d’expositions ou de publications augmente fortement sa valeur.

Pourquoi faire estimer une œuvre de Constantin Korovine ?

Une estimation professionnelle vous permet d’obtenir un avis objectif et confidentiel sur la valeur réelle de votre œuvre. Elle est essentielle avant toute vente, donation, assurance ou partage successoral. Nos commissaires-priseurs partenaires peuvent vous accompagner dans l’authentification, l’analyse stylistique, et vous orienter vers le meilleur canal de vente.

Faites estimer gratuitement votre œuvre de Constantin Korovine par un commissaire-priseur qualifié.

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Constantin Korovine (1861–1939) : Un impressionniste russe entre deux mondes

Une jeunesse artistique dans l’Empire russe

Né à Moscou en 1861 dans une famille cultivée et aisée, Constantin Korovine bénéficie d’un environnement propice à l’art. Son père, amateur d’art éclairé, l’encourage très tôt à développer ses talents. À 14 ans, il entre à l’école de peinture, sculpture et architecture de Moscou, où il côtoie des figures majeures de l’avant-garde russe, dont Valentin Serov et Isaac Levitan.

Ses professeurs, influencés par le réalisme académique et les traditions russes, orientent d’abord Korovine vers un art académique. Mais très vite, il se passionne pour les innovations venues de France, notamment l’impressionnisme. C’est à travers ses séjours à Paris, ses lectures et sa curiosité insatiable que son style s’émancipe des cadres rigides.

Voyages fondateurs et maturité artistique

À partir des années 1880, Korovine voyage fréquemment : il découvre la Scandinavie, l’Italie, l’Espagne, la Crimée, mais surtout la France, où il séjourne régulièrement à Paris. Son passage à l’Exposition universelle de 1889 marque un tournant décisif : il y découvre les œuvres des impressionnistes français, notamment Monet et Pissarro, qui influencent profondément sa manière d’aborder la lumière et la couleur.

De retour en Russie, Korovine applique ces enseignements à ses propres paysages. Il devient un précurseur de l’impressionnisme russe, introduisant une touche libre, une vibration lumineuse et une palette vive dans ses tableaux, qui contrastent avec le naturalisme dominant de l’époque.

Korovine et la scène artistique russe

En Russie, Korovine s’intègre aux cercles artistiques progressistes. Il est proche du groupe des Ambulants (Peredvijniki), mais aussi de l’association Mir Iskousstva (Le Monde de l’Art), qui milite pour un art affranchi des canons officiels. Il enseigne également à l’école des Beaux-Arts de Moscou, où il forme de nombreux élèves.

Parallèlement, il se distingue comme décorateur de théâtre. Dès les années 1890, il travaille pour les scènes impériales, créant des décors somptueux pour le Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg et le Théâtre Bolchoï de Moscou. Sa conception scénographique — fondée sur la lumière, le rythme et le mouvement — révolutionne l’esthétique théâtrale de son temps.

L’exil à Paris et les dernières années

La révolution de 1917 bouleverse la vie de Korovine. En 1923, il quitte définitivement la Russie pour Paris, rejoignant une importante diaspora d’artistes russes exilés. Là, il poursuit son œuvre picturale, tout en vivant dans des conditions financières parfois précaires.

Durant cette période, il réalise de nombreuses scènes parisiennes, des vues de Montmartre ou de la Seine, ainsi que des portraits d’aristocrates russes et de mécènes. Malgré l’éloignement, il reste profondément attaché à la culture russe, qu’il évoque avec nostalgie dans ses toiles.

Korovine meurt à Paris en 1939, laissant une œuvre abondante, vibrante, fidèle à l’esprit de liberté qui caractérise les grands impressionnistes. Il reste aujourd’hui une figure centrale dans le passage de l’art russe vers la modernité, et un trait d’union entre la culture française et la tradition picturale slave.

Un héritage vivant

Les œuvres de Constantin Korovine sont présentes dans de nombreuses collections privées et publiques à travers le monde, notamment en Russie et en Europe. Son art continue de séduire par son lyrisme, sa richesse chromatique et sa capacité à capter la fugacité des instants lumineux.

À l’heure actuelle, il figure parmi les artistes russes les plus recherchés en ventes publiques, au même titre que Levitan, Serov ou Boris Kustodiev. Sa cote demeure stable, portée par une reconnaissance muséale et un public fidèle de collectionneurs éclairés.

Vous possédez une œuvre de Constantin Korovine ? Contactez-nous pour une estimation gratuite et confidentielle.