À combien peut-on vendre aujourd’hui un meuble de Eugène Printz ? Créateur de mobilier d’art emblématique de l’Art déco français, Printz est recherché par les amateurs de meubles raffinés et les grands collectionneurs. Sa cote connaît une progression constante depuis les années 2000. Découvrez les clés pour estimer la valeur de vos meubles, dessins ou projets d’aménagement signés Eugène Printz.
Cote, valeur et estimation des œuvres d’Eugène Printz (1889-1948)
Le mobilier d’Eugène Printz occupe une place de choix dans le marché de l’Art déco. Maître ébéniste et designer d’exception, il est l’un des rares créateurs à allier une esthétique moderniste rigoureuse à des savoir-faire d’atelier parmi les plus élaborés de son temps. Meubles en bois exotiques, bureaux, tables et enfilades aux lignes épurées : ses créations figurent aujourd’hui parmi les plus cotées du design français du XXe siècle.
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Une cote soutenue par la rareté et la qualité d’exécution
La production d’Eugène Printz se distingue par sa rareté. Contrairement à certains designers de son époque, il ne produisait pas en série. Chaque pièce – souvent réalisée sur commande – mobilisait des artisans d’art pour le placage, la marqueterie ou les ferrures. Ces caractéristiques font de chaque meuble un objet unique, dont la valeur repose sur sa qualité de conservation, sa provenance et sa documentation.
Quels types d’œuvres a réalisé Eugène Printz ?
Le corpus des œuvres d’Eugène Printz comprend plusieurs catégories distinctes :
- Mobilier en bois précieux : commodes, bureaux, enfilades, tables, étagères
- Meubles en collaboration avec Jean Dunand : laques, panneaux décoratifs, tables basses
- Objets et prototypes : luminaires, meubles démontables, éléments d’exposition
- Dessins, croquis et plans d’ameublement
Mobilier en bois précieux : la catégorie phare
Les pièces les plus recherchées d’Eugène Printz sont ses meubles en bois précieux : palissandre de Rio, amarante, chêne patiné, citronnier, etc. Ces créations aux lignes géométriques et aux finitions méticuleuses atteignent régulièrement des résultats élevés aux enchères.
Type d’œuvre | Plage de prix estimative | Remarques |
---|---|---|
Bureau ou table d’apparat | 40 000 € à 250 000 € | Pièces souvent commandées sur-mesure pour des collectionneurs |
Commode ou enfilade | 30 000 € à 180 000 € | Placage en bois rares, poignées en bronze |
Étagère murale ou bibliothèque | 20 000 € à 100 000 € | Des pièces rares, souvent démontables |
Collaboration avec Jean Dunand : œuvres en laque
La collaboration entre Eugène Printz et Jean Dunand est emblématique de l’Art déco français. Dunand réalisait les laques, tandis que Printz concevait et exécutait les structures. Ces œuvres, à l’intersection de l’art et du design, sont extrêmement recherchées.
- Tables basses laquées : entre 50 000 € et 180 000 €
- Panneaux décoratifs : jusqu’à 200 000 € selon le format et le sujet
Dessins, croquis et plans d’ameublement
Les dessins de Printz – souvent annotés de sa main – permettent de documenter ses projets ou d’authentifier un meuble. Leur valeur dépend de leur état, de la clarté du projet et de leur lien avec une réalisation connue.
- Dessins préparatoires : entre 1 500 € et 6 000 €
- Plans d’ameublement complets : jusqu’à 15 000 € s’ils sont liés à un ensemble de mobilier
Quels critères influencent la valeur d’un meuble signé Eugène Printz ?
Plusieurs facteurs déterminent la cote d’un meuble ou d’un dessin d’Eugène Printz :
- L’authenticité : la signature, une provenance claire et la documentation sont essentielles
- L’état de conservation : un meuble non restauré et bien conservé vaut nettement plus
- La provenance : une commande prestigieuse ou une pièce issue d’une exposition emblématique valorise fortement l’œuvre
- Les matériaux : les bois rares et les laques précieuses influencent fortement le prix
Eugène Printz (1889-1948) : Maître du mobilier d’art Art déco
Une formation précoce dans l’artisanat d’art
Né à Paris en 1889, Eugène Printz grandit dans un milieu artisanal : son père est menuisier, et lui-même entre en apprentissage dès l’âge de 13 ans dans les ateliers parisiens. Il se forme dans les meilleures maisons de l’époque, notamment chez un artisan d’ameublement spécialisé dans les meubles de style. C’est là qu’il acquiert une maîtrise technique qui ne le quittera jamais.
Au tournant des années 1920, Eugène Printz s’installe à son compte, dans un atelier rue des Vinaigriers. Il commence à produire des meubles pour des particuliers éclairés, séduits par la sobriété moderniste de ses créations, à l’opposé du style lourd encore dominant à l’époque.
L’émergence d’un style personnel
Printz développe rapidement une esthétique singulière : il refuse les ornementations excessives et privilégie la ligne pure. Influencé par les principes du cubisme et l’épure moderniste de ses contemporains, il conçoit des meubles fonctionnels, élégants, aux proportions harmonieuses.
Ses bois sont soigneusement choisis, parfois exotiques, toujours travaillés avec un raffinement extrême : la brillance des vernis, le galbe des piétements, les assemblages invisibles témoignent d’un artisanat d’exception.
La consécration dans les salons internationaux
La carrière de Printz prend un tournant décisif avec sa participation au Salon des Artistes Décorateurs et surtout à l’Exposition Internationale des Arts Décoratifs et Industriels Modernes de 1925 à Paris. Ses meubles reçoivent un accueil enthousiaste, notamment un bureau conçu pour le couturier Jacques Doucet, aujourd’hui considéré comme un chef-d’œuvre de l’Art déco.
Dès lors, Eugène Printz multiplie les commandes prestigieuses : hôtels particuliers, ambassades, décorations de paquebots, mais aussi aménagements d’appartements modernes. Il travaille pour une clientèle internationale, sensible à la qualité française du mobilier de luxe.
Une collaboration décisive avec Jean Dunand
À partir de la fin des années 1920, Eugène Printz collabore avec le laqueur et sculpteur Jean Dunand. Cette alliance donnera naissance à certaines des œuvres les plus marquantes de l’Art déco : meubles laqués à décor abstrait ou figuratif, panneaux muraux, ensembles décoratifs spectaculaires. La rigueur formelle de Printz s’allie alors à l’onirisme coloré de Dunand, dans des créations uniques aujourd’hui très prisées par les collectionneurs.
Un maître discret au sommet de son art
Contrairement à d’autres figures de l’époque comme Ruhlmann ou Leleu, Printz reste à l’écart des circuits médiatiques. Il ne cherche pas la notoriété, mais cultive une exigence artisanale hors norme. Son atelier reste de taille modeste, et il travaille toujours en collaboration étroite avec ses ébénistes, souvent sur des commandes précises et limitées.
Dans les années 1930 et 1940, Printz continue d’innover, créant des meubles démontables, des systèmes d’assemblage invisibles, et des volumes adaptés aux nouveaux modes de vie. Ses bibliothèques modulables ou ses tables aux lignes flottantes préfigurent déjà le mobilier des décennies suivantes.
Mort prématurée et redécouverte
Eugène Printz meurt en 1948 à Paris, à 59 ans. Une partie de son œuvre sombre alors dans un relatif oubli, éclipsée par les productions industrielles d’après-guerre. Mais à partir des années 1980, collectionneurs, galeries et historiens du design redécouvrent l’élégance sobre de ses créations. Des expositions muséales contribuent à revaloriser son œuvre et à documenter ses pièces.
Une figure incontournable du design français
Aujourd’hui, Eugène Printz est considéré comme l’un des plus grands créateurs de mobilier d’art du XXe siècle. Ses meubles figurent dans les collections permanentes de musées d’arts décoratifs en Europe, aux États-Unis et au Japon. Le raffinement de son travail, la pureté de ses formes et la rareté de ses pièces en font un nom majeur sur le marché international du mobilier de collection.
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