À combien s’évalue une œuvre de Fernand Lematte (1850-1929) ? Ce peintre académique français, grand prix de Rome en 1870, laisse une production discrète mais recherchée par les connaisseurs. Dessin, peinture, esquisse ou tableau d’histoire : chaque support possède ses spécificités de valorisation. Ce guide vous aide à comprendre la cote de l’artiste et à faire estimer votre œuvre gratuitement.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Fernand Lematte (1850-1929)
Les œuvres de Fernand Lematte intéressent principalement les collectionneurs d’art académique français du XIXe siècle. Bien que sa notoriété soit aujourd’hui relativement confidentielle en dehors des cercles spécialisés, certaines de ses œuvres, notamment les peintures religieuses, mythologiques ou allégoriques, peuvent susciter un réel engouement en vente aux enchères. Il est donc important d’identifier précisément la nature de l’œuvre, sa qualité d’exécution, sa provenance et son état de conservation pour en estimer la valeur sur le marché.
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Une cote discrète mais stable sur le marché de l’art
La cote de Fernand Lematte s’inscrit dans la tendance générale des peintres académistes français formés à l’École des Beaux-Arts au XIXe siècle. Bien que moins médiatisé que d’autres artistes de sa génération, Lematte bénéficie d’une solide reconnaissance auprès des amateurs de peinture allégorique et religieuse. Les œuvres issues de son séjour à la Villa Médicis, ou présentées aux Salons officiels, peuvent atteindre des prix intéressants lorsque leur sujet, leur taille et leur provenance séduisent les collectionneurs.
Quels types d’œuvres Fernand Lematte a-t-il créés ?
La production de Fernand Lematte comprend :
- Peintures à l’huile : toiles d’histoire, scènes bibliques ou mythologiques, portraits académiques.
- Esquisses préparatoires : huiles ou dessins à la sanguine, à la pierre noire ou à l’encre.
- Dessins : études de nus, compositions religieuses, portraits.
Tableau récapitulatif de la cote par type d’œuvre
Type d’œuvre | Fourchette de prix estimative | Commentaires |
---|---|---|
Peinture à l’huile grand format | 2 000 € à 10 000 € | Sujets religieux ou mythologiques, bien conservés |
Esquisse à l’huile | 800 € à 3 000 € | Études préparatoires expressives, souvent signées |
Dessin à la sanguine ou à la pierre noire | 300 € à 1 200 € | Études de nu ou compositions allégoriques |
Petite huile sur panneau | 1 000 € à 2 500 € | Souvent encadrée, parfois étude de détail |
Quels critères influencent la valeur d’un Fernand Lematte ?
- La provenance : une œuvre issue d’une collection institutionnelle ou d’un salon officiel peut avoir une plus grande valeur.
- Le sujet : les sujets bibliques ou mythologiques, caractéristiques de sa période académique, sont mieux valorisés que les portraits ou scènes de genre.
- L’état de conservation : les œuvres non restaurées, ou bien restaurées, conservent mieux leur valeur.
- La signature : une œuvre signée ou accompagnée d’une mention « Villa Médicis » est plus recherchée.
Pourquoi faire estimer une œuvre de Fernand Lematte par un commissaire-priseur ?
Le marché des peintres académiques demande une expertise rigoureuse pour distinguer les copies, les études, les œuvres d’élèves et les compositions abouties. Un commissaire-priseur spécialisé saura replacer votre œuvre dans son contexte, analyser sa qualité d’exécution et vous orienter vers le meilleur mode de vente.
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Fernand Lematte (1850-1929) : Un peintre académique entre foi, mythe et rigueur classique
Peu connu du grand public aujourd’hui, Fernand Lematte fut pourtant l’un des élèves les plus brillants de l’École des Beaux-Arts dans les années 1870. Grand prix de Rome, formé à la rigueur du dessin classique, il incarne une certaine excellence académique du XIXe siècle français. Son parcours, fidèle aux canons de l’époque, illustre les ambitions, les contraintes mais aussi les récompenses du système des Beaux-Arts sous le Second Empire et la Troisième République.
Formation à l’École des Beaux-Arts et Prix de Rome
Fernand Lematte naît à Saint-Quentin en 1850. Très tôt repéré pour son talent en dessin, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris où il suit les enseignements de célèbres maîtres académiques. Son style est nourri de rigueur, d’un goût pour la composition savante, et d’un sens aigu du clair-obscur. En 1870, il remporte le prestigieux Premier Grand Prix de Rome de peinture avec une toile intitulée La mort de Messaline. Cette récompense lui permet de séjourner à la Villa Médicis, à Rome, de 1871 à 1874.
Le séjour romain est capital dans la formation de Lematte. Il y découvre l’Antiquité dans toute sa richesse plastique, étudie les grands maîtres de la Renaissance italienne, et développe une esthétique érudite, portée par des références classiques. La fréquentation d’artistes comme Cabanel ou Bouguereau renforce sa volonté de perfection technique et de hiératisme dans les figures.
Un peintre du Salon et des compositions ambitieuses
De retour à Paris, Lematte participe régulièrement aux Salons officiels de la Troisième République. Ses tableaux, souvent inspirés de sujets bibliques, allégoriques ou mythologiques, reçoivent un accueil favorable du jury, même si le public leur préfère des œuvres plus modernes ou anecdotiques. Il privilégie les grands formats, aux compositions complexes et aux figures idéalisées.
Parmi ses œuvres connues, on retient des titres comme Le Martyre de saint Etienne, L’Exil d’Ovide ou encore La Résurrection de Lazare. Ces œuvres s’inscrivent dans une tradition héritée de David, Ingres ou Gérôme, avec une recherche constante de justesse anatomique et d’équilibre plastique.
Un artiste en retrait face à la modernité
À mesure que le XXe siècle avance, la peinture académique perd du terrain face à l’émergence des avant-gardes. Impressionnisme, symbolisme, puis fauvisme et cubisme transforment le paysage artistique français. Lematte reste fidèle à ses principes, dans une forme d’isolement. Il enseigne, peint, mais sa production devient moins visible.
Il meurt en 1929, laissant derrière lui une œuvre cohérente, représentative de l’excellence académique de la fin du XIXe siècle. Aujourd’hui, ses tableaux sont conservés dans quelques musées de province et dans des collections privées, notamment en France et en Italie.
Une redécouverte récente par les collectionneurs
Depuis les années 2010, un regain d’intérêt pour la peinture académique a redonné de la visibilité à des artistes comme Lematte. Les amateurs recherchent désormais des œuvres bien composées, exécutées avec maîtrise, témoignant d’un savoir-faire oublié. C’est dans ce contexte que les œuvres de Fernand Lematte réapparaissent sur le marché, parfois avec succès, notamment lorsqu’il s’agit de compositions religieuses ou mythologiques spectaculaires.
Ses dessins d’atelier, souvent signés, sont également prisés, car ils témoignent de son excellence dans l’étude du nu et du modelé. Ils sont parfois issus de collections professorales ou d’institutions, ce qui leur confère un intérêt documentaire et artistique supplémentaire.
En conclusion
Fernand Lematte est un peintre rigoureux, héritier de la tradition académique française, dont les œuvres méritent d’être redécouvertes. Son parcours exemplaire à travers les institutions artistiques du XIXe siècle et la qualité de son dessin en font un artiste précieux pour les collectionneurs éclairés.