Vous vous interrogez sur la valeur d’une œuvre de Francisco Borès ? Peintre essentiel de la Nouvelle École de Paris, son œuvre suscite un intérêt croissant sur le marché de l’art. Ce guide vous livre les clés pour comprendre la formation de sa cote, les fourchettes de prix par technique et support, et vous orienter vers l’expertise la plus adaptée. Faites estimer votre œuvre en toute simplicité.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Francisco Borès (1898‑1972)
Les œuvres de Francisco Borès séduisent les collectionneurs pour leur langage poétique mêlant abstraction lyrique et modernité méditerranéenne. Qu’il s’agisse de peintures, dessins ou lithographies, son marché est actif et stable, notamment pour les pièces d’avant-guerre ou des années 1950.
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Peintures (huile sur toile, panneau ou carton)
Les peintures à l’huile de Francisco Borès sont les plus cotées sur le marché :
- Petits formats des années 1930 : entre 3 000 € et 10 000 €.
- Compositions plus abouties des années 1950-60 : entre 15 000 € et 45 000 €.
- Œuvres de référence ou d’exposition : jusqu’à 80 000 € et parfois au-delà pour les plus grandes toiles de la période classique.
Dessins, aquarelles et gouaches
Les œuvres sur papier sont très recherchées pour leur fraîcheur et leur spontanéité :
- Dessins et encres simples : entre 800 € et 3 000 €.
- Gouaches et aquarelles : entre 2 000 € et 7 000 € selon la qualité et le sujet.
- Œuvres sur papier préparées pour des éditions ou illustrées : jusqu’à 10 000 €.
Lithographies, gravures, estampes
Les estampes de Francisco Borès restent accessibles, mais certaines séries rares peuvent atteindre des prix élevés :
- Épreuves courantes : entre 200 € et 800 €.
- Portfolios signés ou éditions rares : entre 1 000 € et 3 000 €.
Tableau récapitulatif
| Type d’œuvre | Fourchette de prix |
|---|---|
| Peinture (huile sur toile, carton, panneau) | 3 000 € à 80 000 € |
| Dessin, encre, aquarelle, gouache | 800 € à 10 000 € |
| Lithographie, gravure, estampe | 200 € à 3 000 € |
Critères influençant la valeur
- Période de création : les œuvres des années 1950 et 1960, plus colorées et affirmées, sont les plus valorisées.
- Support et format : une huile de grand format atteint naturellement des prix plus élevés qu’un petit dessin.
- Provenance et publications : une œuvre illustrée dans un catalogue raisonné ou ayant figuré dans une exposition muséale bénéficie d’une reconnaissance accrue.
- État de conservation : les œuvres sur papier doivent être bien encadrées, non insolées ni tâchées.
Francisco Borès (1898–1972) : biographie complète de l’artiste
Une jeunesse madrilène nourrie de peinture classique
Francisco Borès naît à Madrid en 1898, au cœur d’une Espagne en pleine mutation artistique et politique. Il étudie dès 1916 à l’Académie des Beaux-Arts de San Fernando, où il découvre les grands maîtres espagnols au musée du Prado. Velázquez, Zurbarán, Goya ou encore El Greco nourrissent sa sensibilité picturale. C’est aussi l’époque où il se forme à la rigueur du dessin, à la maîtrise de la composition, tout en observant l’émergence des avant-gardes européennes.
Le grand tournant : Paris, 1925
Comme de nombreux artistes espagnols, Francisco Borès décide de s’installer à Paris en 1925. Il rejoint le quartier de Montparnasse, véritable foyer intellectuel et artistique de l’Europe de l’entre-deux-guerres. Il y côtoie Picasso, Juan Gris, Braque, ainsi que de nombreux écrivains et poètes. Cette effervescence contribue à transformer sa pratique : Borès abandonne progressivement le réalisme pour une peinture de plus en plus synthétique et poétique.
Une peinture entre abstraction et lyrisme
À partir des années 1930, Borès développe un style très personnel. Il délaisse la rigueur cubiste de ses débuts pour une peinture plus fluide, lumineuse, épurée. Les formes deviennent plus organiques, les couleurs plus tendres, les figures parfois effacées au profit d’un espace pictural évocateur. Il explore une abstraction lyrique, jamais rigide, empreinte de douceur méditerranéenne et de musicalité.
La guerre et l’ombre
Durant la guerre civile espagnole, puis la Seconde Guerre mondiale, Francisco Borès reste en France. Son œuvre se fait plus intériorisée, parfois sombre, mais ne cesse de s’enrichir. Il poursuit néanmoins ses recherches picturales dans un isolement relatif, fidèle à sa démarche.
La reconnaissance dans l’après-guerre
Dès les années 1950, Francisco Borès est exposé régulièrement à Paris, Bruxelles ou Madrid. Il participe à de nombreuses expositions de groupe et obtient la reconnaissance de ses pairs. Ses œuvres sont acquises par de grandes institutions européennes et nord-américaines. Son style s’affirme : palettes claires, aplats souples, fragments de figures féminines, allusions végétales ou marines, dans une atmosphère presque suspendue.
Un peintre à part dans l’École de Paris
Francisco Borès appartient à cette génération d’artistes étrangers installés à Paris, que l’on regroupe sous le nom de « Seconde École de Paris ». Mais à la différence de certains de ses contemporains plus expressifs ou radicaux, Borès poursuit une voie solitaire, raffinée, où l’intériorité prime sur le geste. Il ne cherche pas à choquer, mais à sublimer la forme par l’harmonie.
Une œuvre discrète mais majeure
Il meurt à Paris en 1972. Depuis, son œuvre n’a cessé de faire l’objet de réévaluations. De nombreuses rétrospectives lui ont été consacrées. Aujourd’hui encore, Francisco Borès est salué pour la cohérence et la délicatesse de sa démarche. Il figure dans les collections de musées prestigieux et continue d’inspirer les amateurs d’une abstraction sensible et poétique.
Pourquoi faire estimer une œuvre de Francisco Borès ?
La cote de Francisco Borès est aujourd’hui solide. Elle bénéficie d’un socle de collectionneurs fidèles, d’une reconnaissance institutionnelle et d’une rareté relative de ses œuvres. Si vous possédez une peinture ou un dessin signé Francisco Borès, une estimation par un commissaire-priseur vous permettra de connaître précisément sa valeur, de vérifier son authenticité et d’envisager sa vente dans les meilleures conditions.
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