Vous possédez un dessin, une peinture ou une estampe de Georges Bottini ? Cet artiste emblématique de la Belle Époque fascine par sa représentation sensible et mordante du Paris populaire. Ce guide vous aide à comprendre la cote, la valeur et les prix des œuvres de Bottini en fonction de leur nature. Dessin, lithographie ou toile : chaque support mérite une estimation professionnelle.

Cote, valeur et estimation des œuvres de Georges Bottini (1874-1907)

Georges Bottini, artiste parisien de la fin du XIXe siècle, est principalement connu pour ses représentations de la vie nocturne de Montmartre. Bien que décédé prématurément à 32 ans, il laisse derrière lui une œuvre variée, qui suscite aujourd’hui l’intérêt des collectionneurs avertis. Dessins, aquarelles, lithographies et rares peintures sont recherchés sur le marché de l’art, avec des fourchettes de prix accessibles pour les amateurs comme pour les marchands spécialisés.

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Des œuvres prisées pour leur style montmartrois et leur rareté

Georges Bottini s’inscrit dans le sillage de Toulouse-Lautrec, avec une sensibilité propre et une attention particulière aux ambiances de cabarets, de cafés-concerts, de maisons closes et de rues parisiennes. Ses œuvres, souvent marquées par une satire douce-amère, intéressent les amateurs de la Belle Époque. Sa production relativement restreinte confère à ses créations une rareté qui renforce leur valeur.

Les supports utilisés par Georges Bottini et leur cote

Dessins à l’encre, au fusain ou au crayon

Les dessins sont le cœur de l’œuvre de Bottini. Réalisés à l’encre noire, au fusain ou au crayon, ces feuilles mettent en scène des personnages de la vie parisienne, souvent des femmes en robe longue, des hommes en redingote ou des silhouettes de dos.

Les prix des dessins varient en fonction du format, de la finesse d’exécution et de l’état de conservation :

  • Petits formats (15 x 20 cm environ) : entre 400 € et 1 000 €.
  • Formats moyens ou scènes composées : entre 1 000 € et 2 500 €.
  • Feuilles signées, annotées ou datées : jusqu’à 3 000 €.

Peintures à l’huile et gouaches

Plus rares, les peintures de Georges Bottini sont généralement réalisées à l’huile sur carton ou sur panneau, dans des formats modestes. Certaines œuvres emploient également la gouache ou l’aquarelle, avec un traitement rapide et expressif des couleurs.

Ces œuvres atteignent des prix plus élevés :

  • Petite huile sur carton (20 x 30 cm) : entre 2 500 € et 5 000 €.
  • Gouache bien conservée, avec personnages identifiables : entre 1 500 € et 3 000 €.
  • Œuvres plus ambitieuses, encadrées et signées : jusqu’à 6 000 €.

Estampes et lithographies

Bottini a produit un certain nombre de lithographies, en particulier des scènes de rues et de la vie nocturne. Certaines ont été éditées en revues ou affiches. Leur tirage limité et l’esthétique proche de Lautrec en font des pièces très collectionnées.

Leur cote dépend du tirage, de l’état et de la signature :

  • Affiches lithographiées (publicitaires ou satiriques) : de 800 € à 2 500 €.
  • Estampes en noir et blanc tirées sur papier japon : de 600 € à 1 500 €.
  • Épreuves signées ou numérotées : jusqu’à 3 000 €.

Illustrations, livres et revues

Georges Bottini a collaboré avec plusieurs publications littéraires et satiriques de son époque. On retrouve parfois ses œuvres sous forme d’illustrations dans des revues ou des ouvrages illustrés.

Leur valeur dépend de la rareté du tirage :

  • Revues illustrées originales : entre 100 € et 300 € l’exemplaire.
  • Ouvrages illustrés complets avec couverture de Bottini : de 300 € à 800 €.

Tableau récapitulatif de la cote des œuvres de Georges Bottini

Type d’œuvre Fourchette de prix estimative Remarques
Dessin à l’encre, crayon, fusain 400 € à 3 000 € Signé, daté, bon état = plus de valeur
Peinture ou gouache 1 500 € à 6 000 € Rares, appréciées pour leur spontanéité
Lithographie / estampe 600 € à 3 000 € Valable pour les épreuves signées ou rares
Illustration / livre 100 € à 800 € Intérêt bibliophilique selon le tirage

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Georges Bottini (1874-1907) : Biographie complète d’un peintre montmartrois

Un artiste parisien de la Belle Époque

Georges Bottini naît le 2 mars 1874 à Paris, au cœur du quartier de Montmartre. C’est dans cette atmosphère bouillonnante, à la croisée des arts, de la bohème et de la vie nocturne, que se forgera l’univers pictural de Bottini. Dès son plus jeune âge, il manifeste un goût prononcé pour le dessin. Il fréquente l’École des Beaux-Arts de Paris, mais reste un esprit libre, préférant s’imprégner des scènes de la rue que des académismes enseignés à l’école.

Une sensibilité héritée de Montmartre

Comme Toulouse-Lautrec ou Steinlen, Bottini s’intéresse profondément aux marginaux, aux prostituées, aux ivrognes, aux travailleurs de nuit. Sa plume rapide et incisive lui permet de capter les attitudes, les regards, les mouvements fugaces. Il devient un témoin du Paris populaire, dans une veine satirique teintée d’humanité.

Montmartre, ses cafés, ses maisons closes et ses petites rues brumeuses nourrissent une œuvre marquée par la tendresse et la mélancolie. L’artiste fréquente les cabarets, les revues satiriques, et participe activement à la vie artistique de son quartier.

Une œuvre influencée par le japonisme et la gravure

Comme beaucoup d’artistes de son époque, Georges Bottini subit l’influence du japonisme, notamment dans le traitement de la ligne et des aplats de couleurs. Sa manière de simplifier les formes et de jouer avec les ombres trahit un regard moderne, proche de celui d’Henri Rivière ou d’Henri Gabriel Ibels.

Bottini excelle dans l’art de la lithographie et de la gravure sur bois, techniques qu’il utilise pour produire affiches, estampes ou illustrations dans des revues comme *Le Rire*, *La Caricature* ou *Gil Blas*. Il se distingue par une manière nerveuse, élégante, parfois cruelle mais toujours juste.

Une carrière écourtée par la maladie

Malgré sa vivacité créatrice, Georges Bottini voit sa carrière freinée par des problèmes de santé. Atteint de troubles nerveux, il souffre d’instabilité mentale qui l’éloigne progressivement des cercles artistiques. Il meurt très jeune, le 7 novembre 1907, à l’âge de 33 ans, dans l’indifférence quasi générale.

Cette disparition prématurée explique la rareté de son œuvre et contribue aujourd’hui à l’attrait des collectionneurs pour ses dessins et estampes. Bien que méconnu du grand public, Bottini est considéré comme l’un des chroniqueurs les plus fins du Paris fin-de-siècle.

Un héritage redécouvert

Dans les années 1970 et 1980, plusieurs expositions remettent Georges Bottini à l’honneur. On redécouvre un dessinateur subtil, profondément ancré dans la réalité sociale de son temps, mais aussi un poète graphique au style unique. Sa manière d’observer les gestes ordinaires, de capturer l’éphémère et de croquer la vie parisienne avec ironie font de lui un artiste à part entière, héritier du réalisme et annonciateur de la modernité du XXe siècle.

Aujourd’hui, ses œuvres sont présentes dans certaines collections publiques, notamment dans les musées consacrés à l’art graphique, au cabaret ou à Montmartre. Son nom circule à nouveau dans les cercles de collectionneurs et de bibliophiles.

Georges Bottini incarne ainsi une figure poignante du Paris de la Belle Époque : un regard lucide sur une société en mutation, une main vive et précise, et une voix graphique singulière qui mérite d’être mieux connue.