À combien s’évalue aujourd’hui une œuvre de Gérard Schneider ? Toile abstraite, dessin, encre ou lithographie : chaque support a sa propre dynamique de marché. Cette page vous donne toutes les clés pour comprendre la valeur réelle de votre œuvre. Faites estimer gratuitement et en toute confidentialité votre tableau par un commissaire-priseur spécialisé.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Gérard Schneider (1896-1986)
Les œuvres de Gérard Schneider, pionnier de l’abstraction lyrique aux côtés de Hans Hartung et Pierre Soulages, connaissent une valorisation croissante sur le marché de l’art moderne. Sa peinture, marquée par des gestes puissants, une énergie plastique et une liberté d’exécution, attire les collectionneurs à l’international. Mais comment se forme la valeur d’une œuvre de Schneider ? Quels prix peuvent espérer les vendeurs ? Comment faire authentifier et expertiser une œuvre ?
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Des peintures recherchées pour leur puissance gestuelle
Le marché des peintures de Gérard Schneider repose principalement sur ses toiles abstraites des années 1950 à 1970. L’artiste utilise la couleur et le geste comme langage. Ces œuvres, souvent de format moyen à grand, peuvent atteindre des prix élevés.
- Peintures à l’huile sur toile (1947-1980) : entre 10 000 € et 120 000 € selon le format, la période et la qualité de composition.
- Les œuvres de la fin des années 1940 à début 1950, les plus lyriques et spontanées, sont les plus recherchées.
Œuvres sur papier : encre, gouache, aquarelle
Les dessins, encres, gouaches et aquarelles de Gérard Schneider permettent aux amateurs d’acquérir une œuvre originale à un prix plus accessible. Ces œuvres reflètent sa maîtrise du geste et son expressivité.
- Encres sur papier : entre 1 500 € et 6 000 € selon le format et la provenance.
- Gouaches ou aquarelles : entre 2 000 € et 8 000 €, avec une demande particulière pour les compositions dynamiques des années 1950.
Œuvres graphiques : lithographies et estampes
Schneider a réalisé plusieurs lithographies originales, souvent éditées en tirage limité, en collaboration avec des imprimeurs de renom. Elles sont appréciées pour leur fidélité au style pictural de l’artiste.
- Lithographies signées et numérotées : entre 500 € et 2 000 € selon l’année, le tirage et le sujet.
Sculptures de Gérard Schneider
La production sculptée de Schneider est rarissime. Il s’agit surtout de pièces tardives ou d’expérimentations restées confidentielles. Peu de sculptures circulent en vente publique.
- Sculptures (rare) : si signée, entre 10 000 € et 30 000 € selon le matériau et la date.
Tableau récapitulatif de la cote par type d’œuvre
Type d’œuvre | Plage de prix estimative | Remarques |
---|---|---|
Peinture sur toile | 10 000 € – 120 000 € | Les toiles des années 1950 sont les plus cotées |
Gouache / aquarelle | 2 000 € – 8 000 € | Recherchées pour leur spontanéité |
Encre sur papier | 1 500 € – 6 000 € | Très représentatif de son geste |
Lithographie | 500 € – 2 000 € | Accessible, tirages limités |
Sculpture | 10 000 € – 30 000 € | Production très confidentielle |
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Gérard Schneider (1896-1986) : Un pionnier de l’abstraction lyrique
Une formation classique et une rupture avec la figuration
Né à Sainte-Croix, en Suisse, le 28 avril 1896, Gérard Ernest Schneider arrive en France à l’âge de cinq ans. Formé dès son jeune âge à l’École des beaux-arts de Genève, puis à Paris à l’École des arts décoratifs et à l’École nationale des beaux-arts, il commence sa carrière comme peintre figuratif. Mais très vite, il se détache de la représentation classique pour explorer un langage plastique plus personnel, influencé par le symbolisme et les courants expressionnistes allemands.
Les années 1930-1940 : vers une abstraction radicale
Dans les années 1930, Schneider fait partie des premiers artistes en France à opérer une transition vers une abstraction non géométrique. Influencé par Kandinsky et les écrits de Baudelaire ou Bergson, il conçoit la peinture comme une émotion pure. Le choc de la Seconde Guerre mondiale renforce cette orientation introspective et dramatique. Ses premières œuvres abstraites marquent une rupture définitive avec le naturalisme.
1947 : naissance de l’abstraction lyrique
En 1947, Schneider participe à l’émergence d’un nouveau courant : l’abstraction lyrique. Il expose avec Hans Hartung et Pierre Soulages, revendiquant une peinture gestuelle, spontanée, empreinte de spiritualité. À contre-courant de l’abstraction géométrique, son style repose sur des mouvements de pinceau amples, des formes tourmentées et une palette contrastée.
Il devient rapidement une figure centrale de ce mouvement, en lien avec les galeries parisiennes d’avant-garde et les collectionneurs étrangers. Il développe un langage plastique très personnel : le geste prime sur la composition, la couleur devient vibration, l’espace pictural est une scène d’action.
Les années 1950 : reconnaissance internationale
Les années 1950 consacrent Gérard Schneider comme l’un des grands noms de la peinture abstraite européenne. Il expose à New York, Tokyo, Buenos Aires, Rome… Son œuvre séduit les collectionneurs d’après-guerre à la recherche d’une peinture libre et expressive, libérée du carcan des formes traditionnelles. Il est perçu comme un équivalent européen de l’action painting américain.
Une œuvre fidèle à l’émotion et au rythme
Jusqu’à la fin de sa vie, Gérard Schneider reste fidèle à son langage abstrait. Il poursuit sa recherche d’un art total, liant la musique (particulièrement Beethoven et Wagner), la poésie et la peinture. Ses compositions deviennent plus épurées, ses gestes plus affirmés, sa palette plus lumineuse. Il refuse les concessions commerciales, privilégiant toujours l’intensité émotionnelle.
Un héritage reconnu
Gérard Schneider s’éteint à Paris en 1986. Son œuvre a fait l’objet de plusieurs rétrospectives, en France comme à l’international. Il est aujourd’hui considéré comme l’un des piliers de l’abstraction européenne d’après-guerre. Ses œuvres sont conservées dans de nombreuses collections privées et musées majeurs.
Sa cote, longtemps restée discrète, bénéficie aujourd’hui d’une redécouverte critique. Elle repose sur des fondamentaux solides : une œuvre cohérente, une grande force plastique, et une sincérité artistique rare. Pour les collectionneurs, les œuvres de Schneider représentent une alliance de profondeur historique et d’impact visuel.