Vous possédez une œuvre signée Henri Deluermoz (1876-1943) et vous souhaitez en connaître la valeur ? Qu’il s’agisse d’une peinture animalière, d’un dessin préparatoire ou d’une sculpture, il existe un marché actif pour les œuvres de cet artiste reconnu. Cette page vous donne les repères nécessaires pour comprendre sa cote actuelle et vous aide à faire expertiser votre objet.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Henri Deluermoz (1876-1943)
Un artiste au style identifiable et à la demande stable
Henri Deluermoz est principalement célèbre pour ses peintures et dessins animaliers, qu’il exécute avec précision et vitalité. Son style figuratif, son goût pour les sujets exotiques et sa maîtrise du mouvement en font un artiste recherché par les collectionneurs, en particulier ceux intéressés par l’art animalier français du début du XXe siècle.
Peintures : valeur des toiles animalières et paysages
Les peintures à l’huile de Henri Deluermoz représentent généralement des animaux dans leur environnement naturel : lions, chevaux, cervidés, chiens de chasse, fauves. La composition est dynamique, le rendu naturaliste, et la technique très assurée.
- Petites huiles sur toile (35 x 27 cm) : entre 800 et 1 000 euros
- Toiles de format moyen (55 x 46 cm) : entre 1 000 et 2 500 euros
- Grands formats ou sujets rares : jusqu’à 4 500 euros, notamment pour les représentations de grands fauves en mouvement
Les paysages, plus rares, trouvent des acquéreurs autour de 800 à 1 000 euros, selon leur qualité d’exécution.
Dessins et aquarelles : un marché actif et accessible
Deluermoz a beaucoup dessiné, notamment pour des projets d’illustration ou de fresques. Ses dessins, croquis d’animaux ou compositions préparatoires, sont souvent réalisés au crayon ou à l’encre, et parfois rehaussés d’aquarelle.
- Crayons ou encre seule : entre 300 et 600 euros
- Dessins rehaussés d’aquarelle : entre 600 et 1 000 euros
- Feuilles encadrées, de grande qualité : jusqu’à 1 500 euros
Ces dessins se vendent bien, car ils sont à la fois expressifs, fidèles à l’esprit de l’artiste, et plus accessibles que ses peintures.
Sculptures : des réalisations plus rares mais cotées
Henri Deluermoz a produit quelques sculptures animalières en bronze ou en plâtre, souvent en petites séries ou en tirages uniques. Le modelé est vigoureux, dans la lignée des animaliers de la fin du XIXe siècle.
- Bronzes originaux signés : entre 1 500 et 3 000 euros selon le sujet et la taille
- Plâtres ou terres cuites : entre 600 et 1 500 euros
En raison de leur rareté, ces sculptures suscitent souvent l’intérêt des collectionneurs spécialisés.
Illustrations, lithographies et estampes
Deluermoz a aussi travaillé pour l’édition et la presse illustrée. On retrouve parfois des gravures ou illustrations détachées en vente.
- Estampes signées : entre 100 et 300 euros
- Illustrations non signées ou pages d’ouvrage : autour de 50 à 100 euros
Ces objets sont surtout prisés par les bibliophiles et les amateurs de décoration.
Henri Deluermoz (1876-1943) : biographie complète et contexte artistique
Formation et débuts
Henri Deluermoz naît en 1876 à Valence, dans la Drôme. Très tôt, il manifeste un goût pour le dessin, notamment animalier. Il monte à Paris pour y recevoir une formation classique et entre à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Il suit notamment l’enseignement de Gustave Moreau, dont l’influence se retrouve dans la précision des détails et la rigueur de la composition. C’est aussi à cette période qu’il se lie d’amitié avec des artistes comme Georges Rouault ou Albert Marquet.
Un peintre animalier reconnu
Dès ses premières expositions au Salon des artistes français, Henri Deluermoz se fait remarquer pour ses scènes animalières, souvent prises sur le vif au jardin des Plantes de Paris. Ses lions, panthères, chevaux, chiens ou sangliers sont représentés avec une intensité rare. Contrairement à d’autres animaliers, il cherche moins l’idéalisation que la fidélité à l’instant capté : muscles bandés, regards vifs, tensions du mouvement.
Son goût pour la faune sauvage le pousse à voyager, notamment en Afrique du Nord et en Europe centrale, d’où il rapporte de nombreux croquis. Ces séjours nourrissent son imaginaire pictural.
Une carrière aux multiples facettes
Parallèlement à son travail de peintre et de sculpteur, Henri Deluermoz collabore avec des maisons d’édition. Il illustre des ouvrages naturalistes, des romans, mais aussi des livres scolaires, ce qui lui permet de diffuser son style auprès d’un large public. Il conçoit aussi des fresques décoratives et participe à la décoration de bâtiments publics.
Malgré la diversité de ses activités, c’est bien comme peintre animalier qu’il s’impose durablement. Il est même considéré, avec Paul Jouve et Georges-Lucien Guyot, comme l’un des grands représentants de cette discipline au début du XXe siècle.
Un style entre rigueur scientifique et lyrisme
La particularité de Deluermoz réside dans sa capacité à mêler l’observation minutieuse à une grande liberté picturale. S’il respecte l’anatomie de ses modèles, il n’hésite pas à les inscrire dans des compositions presque dramatiques, où l’énergie du vivant l’emporte sur l’anecdote.
Il travaille souvent en série, étudiant un même animal sous différents angles, ou explorant les jeux d’ombre et de lumière sur la fourrure ou les plumages.
Dernières années et postérité
Henri Deluermoz meurt en 1943. Son nom reste associé à une tradition française exigeante de l’art animalier, où la connaissance du sujet va de pair avec un sens esthétique aigu. Son œuvre, bien que moins médiatisée que celle d’autres contemporains, continue d’être appréciée pour sa justesse, sa sensibilité et sa valeur documentaire.
Les collectionneurs s’intéressent particulièrement à ses huiles majeures et à ses feuilles bien conservées, tandis que ses sculptures restent rares sur le marché. De plus en plus redécouvert par les amateurs d’art figuratif et les spécialistes d’art animalier, Henri Deluermoz mérite pleinement d’être remis en lumière.
