Quelle est la valeur d’une œuvre de Henry de Waroquier (1881-1970) ? Peinture, dessin, gravure ou sculpture : chacune de ses techniques a sa propre dynamique de marché. Cette page vous offre une analyse complète des prix, des cotes et des repères essentiels pour une estimation fiable.

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Cote, valeur et estimation des œuvres de Henry de Waroquier

Peu connu du grand public, Henry de Waroquier est pourtant une figure originale et polyvalente de l’art français du XXe siècle. Peintre, graveur, sculpteur, enseignant et poète, il laisse derrière lui une production variée dont les prix varient fortement selon le support, l’époque et la qualité d’exécution. Le marché de l’art redécouvre depuis quelques années ce créateur exigeant. Voici les repères actuels pour estimer une œuvre signée Henry de Waroquier.

Peintures de Henry de Waroquier : entre symbolisme et expressionnisme

Les tableaux de Henry de Waroquier sont dominés par une atmosphère mystique, des compositions élaborées et une matière picturale souvent dense. Il a travaillé dans un registre figuratif aux frontières du symbolisme et de l’expressionnisme, en s’inspirant de la Renaissance et des grands maîtres classiques.

  • Huiles sur toile : les grands formats figuratifs aux thèmes bibliques ou mythologiques peuvent atteindre entre 3 000 € et 10 000 €, voire davantage pour les œuvres des années 1920-1930 les mieux conservées.
  • Petites huiles et études : entre 1 200 € et 2 500 € selon l’état, la composition et la période.

Dessins et aquarelles : un art du trait rigoureux

Henry de Waroquier, formé à l’académie et fin dessinateur, a laissé un corpus graphique important. On retrouve notamment des crayonnés préparatoires, des fusains, des lavis et des aquarelles aux accents parfois goyaesques.

  • Dessins à l’encre ou au fusain : entre 600 € et 1 800 €.
  • Aquarelles : entre 800 € et 2 000 €, selon leur finition et leur sujet.

Gravures : une production moins cotée mais accessible

La pratique de la gravure a occupé une place périodique dans sa carrière. Il a réalisé plusieurs suites, dont certaines pour illustrer des recueils poétiques.

  • Pointes sèches, eaux-fortes, burins : les gravures originales de Henry de Waroquier s’échangent généralement entre 150 € et 500 €, selon la rareté de la planche, l’état de conservation et la présence d’une signature manuscrite.

Sculptures : une production plus rare et recherchée

Moins connu comme sculpteur, Henry de Waroquier a pourtant réalisé une production originale de bustes, figures en pied et allégories en bronze, plâtre ou terre cuite. Ces sculptures, marquées par une stylisation expressive, sont aujourd’hui rares sur le marché.

  • Bronzes originaux : entre 4 000 € et 12 000 € selon la taille, l’édition et la présence de fonte ancienne.
  • Plâtres et terres cuites : entre 1 500 € et 3 500 €.

Quels facteurs influencent la valeur d’une œuvre de Henry de Waroquier ?

  • La période d’exécution : les œuvres entre 1920 et 1940 sont particulièrement recherchées.
  • Le thème : les sujets religieux, mythologiques ou allégoriques suscitent un plus grand intérêt.
  • La provenance : une provenance prestigieuse ou documentée augmente la valeur.
  • L’état de conservation : comme pour toute œuvre d’art, c’est un critère déterminant.

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Henry de Waroquier (1881–1970) : Biographie complète

Un artiste complet au carrefour des disciplines

Né à Paris le 21 janvier 1881, Henry de Waroquier fut un artiste polymorphe : peintre, sculpteur, dessinateur, graveur, poète et enseignant. Sa carrière artistique s’étend sur près de sept décennies, couvrant les bouleversements esthétiques du XXe siècle. Il s’inscrit dans une tradition classique métissée d’influences symbolistes et modernistes. Son œuvre, encore méconnue du grand public, fait aujourd’hui l’objet d’un regain d’intérêt critique et muséal.

Une formation intellectuelle et artistique rigoureuse

Henry de Waroquier se forme tout d’abord dans les milieux académiques. Il étudie la philosophie, l’histoire de l’art, la littérature et la musique, nourrissant un esprit profondément humaniste. Autodidacte en peinture, il complète sa formation dans les cercles artistiques parisiens de la Belle Époque. Il participe rapidement aux expositions de la Société Nationale des Beaux-Arts et du Salon d’Automne, où il est remarqué par la critique.

Peintre du silence et du recueillement

Dans ses premières peintures, Henry de Waroquier conjugue une inspiration symboliste (parfois proche de Puvis de Chavannes ou de Maurice Denis) à un traitement matiéré proche de l’expressionnisme allemand. Ses toiles sont souvent habitées par des figures hiératiques, des paysages silencieux ou des scènes bibliques rêvées. La solitude, la méditation, la tension spirituelle traversent ses compositions. Il revendique un art exigeant, introspectif, éloigné des avant-gardes tapageuses.

Le voyage en Italie et l’héritage de la Renaissance

Un séjour en Italie au début des années 1920 marque un tournant majeur. Waroquier découvre les fresques de Giotto, Masaccio, Piero della Francesca. Il admire leur rigueur spatiale, leur puissance expressive et leur spiritualité. Cette influence transparaît durablement dans ses compositions monumentales et ses perspectives architecturées. Il revendique alors une « renaissance personnelle » ».