Vous possédez une œuvre de Jean Lambert-Rucki (1888-1967) et souhaitez connaître sa valeur ? Peintures, sculptures, dessins ou objets religieux : chaque création de cet artiste moderniste peut révéler une cote spécifique sur le marché. Ce guide vous aide à comprendre les prix pratiqués et les critères d’évaluation essentiels. Faites appel à un commissaire-priseur pour une estimation fiable et personnalisée.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Jean Lambert-Rucki (1888-1967)
Jean Lambert-Rucki, figure emblématique de l’avant-garde parisienne, a laissé une œuvre foisonnante marquée par le cubisme, le surréalisme, l’art sacré et les arts décoratifs. Son travail pluridisciplinaire séduit aujourd’hui collectionneurs, musées et amateurs d’art moderne. La valeur de ses œuvres varie selon les techniques employées, les périodes de création et leur rareté sur le marché.
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Une reconnaissance croissante du marché
Longtemps resté dans l’ombre d’artistes plus médiatisés, Jean Lambert-Rucki bénéficie depuis quelques années d’un regain d’intérêt sur le marché de l’art. Ses œuvres cubistes, ses collaborations avec les décorateurs de l’Art déco, ou encore ses créations religieuses séduisent un public averti en quête d’œuvres modernistes singulières. Ce phénomène contribue à la revalorisation progressive de sa cote.
Quels types d’œuvres Jean Lambert-Rucki a-t-il réalisés ?
Sculptures en bois, plâtre, bronze ou pierre
La sculpture occupe une place centrale dans l’œuvre de Jean Lambert-Rucki. Ses pièces figuratives, souvent stylisées, témoignent de son intérêt pour l’art africain, l’esthétique cubiste et l’art sacré.
- Bronzes : leur valeur dépend du nombre d’exemplaires, de la fonte, de la signature et de la date. Les prix varient généralement de 8 000 € à 40 000 €.
- Bois sculpté ou plâtre patiné : plus rares, ces œuvres peuvent atteindre entre 10 000 € et 50 000 € pour des pièces uniques ou anciennes.
- Objets sacrés ou religieux : crucifix, Vierges stylisées, saints : très recherchés par les collectionneurs d’art liturgique moderne, les prix oscillent entre 5 000 € et 25 000 €.
Peintures sur toile ou sur panneau
Lambert-Rucki réalise de nombreuses peintures entre abstraction, cubisme et figuration stylisée. Sa palette colorée et ses compositions rythmées rappellent ses liens avec l’école de Paris.
- Peintures cubistes des années 1920-30 : très recherchées, elles se situent entre 15 000 € et 60 000 €, selon la taille et l’état de conservation.
- Peintures religieuses ou Art déco : certaines œuvres décoratives, commandées pour des églises ou des intérieurs, peuvent dépasser les 25 000 € selon leur provenance.
Dessins, aquarelles, gouaches
Le dessin occupe une place importante dans la pratique quotidienne de Lambert-Rucki. Il s’agit souvent d’études préparatoires ou de compositions abouties mêlant formes géométriques et lignes stylisées.
- Dessins à l’encre ou au crayon : entre 1 000 € et 5 000 €, selon le sujet et la qualité.
- Gouaches ou aquarelles : plus rares et souvent très décoratives, elles peuvent se vendre entre 2 000 € et 12 000 €.
Objets décoratifs, collaborations avec les décorateurs
Jean Lambert-Rucki collabore avec les grands noms de l’Art déco, notamment pour la réalisation de mobilier, de bas-reliefs ou d’objets décoratifs.
- Bas-reliefs ou panneaux décoratifs : prisés dans les ventes Art déco, ils peuvent atteindre 20 000 € à 50 000 €.
- Objets en collaboration avec des décorateurs : leur valeur dépend souvent de la signature conjointe. On peut estimer ces œuvres entre 10 000 € et 30 000 €.
Quels critères influencent la valeur d’une œuvre de Jean Lambert-Rucki ?
- Authenticité : les œuvres signées et bien documentées se valorisent mieux.
- Provenance : une œuvre issue d’une collection réputée ou d’une commande publique peut voir sa valeur augmenter.
- Technique et support : les sculptures uniques ou les huiles cubistes atteignent généralement les sommets du marché.
- Période de création : les œuvres des années 1920 à 1935 sont particulièrement recherchées.
Faites estimer votre œuvre de Jean Lambert-Rucki
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Jean Lambert-Rucki (1888-1967) : Une vie au cœur des avant-gardes parisiennes
Des origines polonaises à Paris, capitale de l’art moderne
Jean Lambert-Rucki naît à Cracovie, en Pologne, le 3 mai 1888. Il grandit dans un contexte marqué par les bouleversements politiques de l’Europe de l’Est, alors que la Pologne est encore sous domination austro-hongroise. Passionné par le dessin et la sculpture dès son plus jeune âge, il entre à l’École des beaux-arts de Cracovie, où il se forme aux techniques classiques tout en développant une sensibilité personnelle pour les arts populaires et l’iconographie religieuse.
En 1911, à 23 ans, il décide de quitter la Pologne pour Paris, où il s’installe définitivement. Là, il découvre l’effervescence artistique de la capitale française, en particulier le quartier de Montparnasse. Il fréquente les cafés d’artistes, s’immerge dans le milieu des avant-gardes et rencontre rapidement d’autres figures de la modernité comme Amedeo Modigliani, Chaïm Soutine ou Fernand Léger.
Un artiste cosmopolite et singulier
Polyglotte, féru de littérature, d’ethnographie et de spiritualité, Jean Lambert-Rucki développe une œuvre hybride et personnelle, nourrie de multiples influences : cubisme, art byzantin, arts africains, abstraction géométrique. Son style évolue rapidement, mais conserve toujours une forte stylisation des formes, des lignes pures et un goût pour le sacré.
Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il revient à la vie civile avec une vision artistique renouvelée. Dès les années 1920, il s’impose comme l’un des sculpteurs les plus singuliers de l’avant-garde, exposant dans les salons indépendants et les expositions d’art moderne.
Les années 1920-1930 : cubisme, Art déco et sacré
Lambert-Rucki participe à de nombreux salons parisiens (Salon d’automne, Salon des indépendants, Salon des Tuileries) et développe un langage plastique inspiré du cubisme, qu’il mêle à des motifs exotiques ou sacrés. Il entame à cette époque d’importantes collaborations avec des décorateurs majeurs de l’Art déco, notamment en lien avec le mobilier, les objets décoratifs et les architectures d’intérieur. Il crée des bas-reliefs, des panneaux, et des sculptures stylisées pour des hôtels particuliers ou des églises modernistes.
Dans le même temps, il poursuit une recherche très personnelle autour de la religion, créant des Vierges, des Crucifix ou des saints stylisés dans un langage moderne mais empreint de ferveur mystique. Son travail religieux séduit de nombreux collectionneurs et institutions soucieux de renouveler l’imagerie chrétienne dans un vocabulaire contemporain.
Un artiste reconnu mais discret
Jean Lambert-Rucki n’a jamais cherché la notoriété tapageuse. Il reste fidèle à sa ligne de conduite artistique, préférant l’authenticité à la mode. Pourtant, son influence se fait sentir dans le milieu des arts décoratifs et sacrés. Il est soutenu par plusieurs galeries et collectionneurs, qui apprécient son éclectisme et sa rigueur formelle.
Dans les années 1940-50, il poursuit sa carrière dans un relatif isolement, tout en continuant à produire des œuvres puissantes, marquées par une spiritualité profonde. Il s’éteint à Paris le 3 juillet 1967, laissant derrière lui un corpus riche et varié, qui fait aujourd’hui l’objet de redécouvertes et d’études approfondies.
Une redécouverte progressive
Depuis les années 2000, les œuvres de Jean Lambert-Rucki connaissent un regain d’intérêt, notamment dans les ventes d’art moderne et d’Art déco. Sa polyvalence – sculpture, peinture, dessin, objets décoratifs – attire les collectionneurs en quête d’œuvres à la croisée de l’avant-garde et de la tradition. Les institutions commencent également à le reconsidérer comme un acteur incontournable de l’École de Paris.
À l’heure où l’art sacré moderniste et l’Art déco retrouvent un fort attrait, Lambert-Rucki apparaît comme une figure pionnière à redécouvrir.