Vous possédez un tableau, un dessin ou une fresque de Jean Souverbie (1891-1981) et vous vous demandez combien vaut cette œuvre aujourd’hui ? Ce guide vous offre une analyse complète de la cote actuelle de l’artiste sur le marché de l’art.
Découvrez les fourchettes de prix selon les supports (peinture, dessin, tapisserie…), les critères déterminants pour l’estimation, et les conseils d’experts pour obtenir une évaluation fiable et gratuite.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Jean Souverbie
Jean Souverbie, grand décorateur du XXe siècle et peintre attaché à une figuration classique et monumentale, conserve aujourd’hui une place particulière sur le marché de l’art. Si sa notoriété n’atteint pas celle de certains de ses contemporains, ses œuvres trouvent preneur auprès de collectionneurs sensibles à son style puissant, influencé par l’art antique, le corps humain idéalisé et une palette aux teintes sobres et harmonieuses.
Faites estimer gratuitement une œuvre de Jean Souverbie via notre formulaire en ligne.
Les peintures de Jean Souverbie : une production aux prix contrastés
Les huiles sur toile de Jean Souverbie sont les pièces les plus cotées de sa production. Elles mettent souvent en scène des corps nus stylisés, des compositions d’architecture ou des scènes mythologiques, dans un style néo-classique très personnel.
- Pour une peinture de petit format (environ 40 x 50 cm), il faut compter entre 2 000 € et 6 000 €.
- Les grands formats, notamment ceux réalisés pour des projets décoratifs (fresques, commandes publiques), peuvent atteindre 8 000 € à 15 000 € selon la qualité picturale, la provenance et le sujet.
Les œuvres datées des années 1930-1950 sont généralement les plus recherchées.
Dessins, études et fusains : des œuvres plus accessibles
Jean Souverbie a produit de nombreux dessins, en particulier des études de nus, à la pierre noire, au fusain ou à la sanguine. Ces œuvres sur papier sont aujourd’hui accessibles à des prix attractifs, tout en conservant une forte valeur artistique.
- Les dessins de petit format se négocient entre 300 € et 1 200 € selon leur finition et leur sujet.
- Les feuilles plus travaillées ou de grand format, représentant des scènes entières ou des études pour fresques, peuvent dépasser les 2 000 €.
L’état de conservation du papier, la signature, et la présence d’annotations de l’artiste jouent un rôle dans l’évaluation.
Les cartons de tapisserie et œuvres décoratives
Jean Souverbie a conçu plusieurs cartons de tapisseries, dans un style épuré et décoratif, souvent destinés à des manufactures françaises.
- Les cartons de tapisserie originaux se vendent entre 1 500 € et 4 000 €.
- Les tapisseries elles-mêmes, lorsqu’elles sont exécutées en exemplaire limité, peuvent atteindre 6 000 € à 10 000 € si leur qualité d’exécution est élevée et qu’elles sont bien conservées.
Fresques, panneaux et commandes publiques : un marché spécifique
Souverbie a souvent travaillé pour l’État ou des institutions (théâtres, ambassades, écoles). Les panneaux décoratifs ou éléments issus de commandes publiques peuvent apparaître sur le marché secondaire, bien que cela reste rare.
- Lorsque ces éléments sont démontés, vendus séparément ou en lots, leur estimation dépend de leur état, de leur surface et de leur provenance. Il faut compter entre 3 000 € et 12 000 € selon la nature de l’œuvre.
Quels critères influencent la valeur d’une œuvre de Jean Souverbie ?
Comme pour tout artiste, plusieurs critères entrent en jeu :
- L’authenticité : une œuvre signée, bien référencée, avec une provenance claire sera plus facile à vendre et mieux estimée.
- Le sujet : les nus féminins, les allégories classiques, ou les projets décoratifs monumentaux sont plus prisés que les compositions secondaires.
- Le support : la peinture sur toile est généralement plus cotée que les dessins.
- L’état de conservation : toiles nettoyées ou bien tendues, papier non jauni ou non froissé, absence de restaurations visibles.
Faites estimer gratuitement une œuvre de Jean Souverbie par un commissaire-priseur spécialiste.
Jean Souverbie (1891-1981) : biographie complète et influences artistiques
Une formation académique au cœur des Beaux-Arts
Jean Souverbie naît à Paris en 1891. Il intègre très tôt l’École des Beaux-Arts de Paris, où il suit l’enseignement de Jean-Paul Laurens. Élève rigoureux, il se distingue par son attachement à la rigueur de la ligne, à la composition architecturée et à une représentation idéalisée du corps humain, dans la lignée des peintres classiques.
À une époque où l’art moderne se tourne vers l’abstraction, Jean Souverbie demeure fidèle à une certaine tradition. Mais son art n’est pas passéiste : il revendique une modernité sobre, monumentale et décorative, influencée par l’Antiquité grecque, la Renaissance italienne et les fresques murales.
Les années 1920-1930 : affirmation d’un style monumental
Dans l’entre-deux-guerres, Souverbie participe à de nombreux salons et expositions officielles. Il se distingue par ses nus féminins aux proportions idéales, ses compositions épurées et sa palette aux tonalités terreuses. Son style trouve rapidement une reconnaissance institutionnelle.
Il devient professeur à l’École des Beaux-Arts dès 1937, influençant toute une génération d’élèves. Il est également membre de l’Institut, preuve de son intégration dans le paysage artistique officiel de la Troisième République.
Un peintre décorateur très sollicité
Jean Souverbie reçoit de nombreuses commandes publiques : décorations murales pour les palais de justice, les lycées, les ambassades et les paquebots. Il participe à la décoration du Théâtre National de Chaillot (Palais de Chaillot), où ses grandes fresques contribuent à donner une image noble, pacifiée et équilibrée de l’homme.
Il est aussi appelé à intervenir pour l’exposition internationale de 1937 à Paris, où l’on sollicite son talent pour incarner l’image d’une France classique, apaisée et tournée vers la paix.
L’après-guerre et la reconnaissance
Dans les années 1950 et 1960, Souverbie continue d’enseigner et d’exposer. Son œuvre reste cohérente, fidèle à une vision intemporelle de l’art, marquée par l’idéal antique. Il est nommé membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1951.
Son œuvre est présente dans plusieurs musées français, mais aussi dans des collections publiques à l’étranger. Il meurt à Paris en 1981, laissant derrière lui un corpus important d’œuvres peintes, dessinées ou décoratives, empreintes de force tranquille et de beauté classique.
Un héritage à redécouvrir
Bien que moins médiatisé que d’autres artistes de sa génération, Jean Souverbie revient progressivement dans les radars des amateurs d’art, notamment grâce à des redécouvertes en ventes publiques ou lors de restaurations d’œuvres monumentales.
Son attachement à la figure humaine, à la monumentalité sereine, et à une certaine idée de la beauté antique lui confère une place unique dans l’histoire de l’art français du XXe siècle.
Si vous possédez une œuvre de Jean Souverbie, il peut être pertinent de la faire expertiser, car sa cote, bien que discrète, reste soutenue par une demande régulière sur le marché de l’art.
Contactez un commissaire-priseur pour une estimation gratuite et confidentielle.