Possédez-vous une œuvre de Joan Miró et souhaitez-vous en connaître la valeur ? Ce guide complet vous offre des repères clairs pour comprendre la cote de l’artiste, selon le type d’œuvre (peinture, dessin, sculpture, estampe, etc.), les critères de valorisation, et les tendances actuelles du marché. Nos commissaires-priseurs sont à votre disposition pour vous accompagner.

Cote, valeur et estimation des œuvres de Joan Miró (1893-1983)

Joan Miró, figure incontournable de l’art du XXème siècle, est aujourd’hui l’un des artistes modernes les plus collectionnés au monde. Son langage pictural unique, mêlant abstraction, onirisme et humour, se retrouve dans des créations variées allant de la peinture à la sculpture, en passant par les dessins, les céramiques et les estampes. Chaque support a ses caractéristiques et une valeur propre sur le marché de l’art.

Faites estimer gratuitement une œuvre de Joan Miró via notre formulaire en ligne.

Peintures sur toile et sur papier : les œuvres les plus recherchées

Les peintures de Joan Miró figurent parmi les plus cotées. Ses huiles sur toile peuvent atteindre des sommets lorsqu’elles datent de ses périodes majeures (années 1920-1930 ou 1950-1960). Leur valeur dépend de la taille, du sujet, de la période, de la provenance et de la présence d’un certificat d’authenticité.

  • Huile sur toile : entre 200 000 € et plus de 20 millions d’euros.
  • Acrylique ou encre sur papier : entre 30 000 € et 400 000 €.

Dessins et gouaches : une poésie graphique très convoitée

Le dessin occupe une place essentielle dans l’œuvre de Miró. Il s’agit souvent de créations spontanées, aux lignes libres et colorées. Les gouaches et encres de Chine sont particulièrement prisées.

  • Dessins à l’encre : entre 20 000 € et 150 000 €.
  • Gouaches ou aquarelles signées : de 40 000 € à 300 000 €.

Estampes, lithographies et gravures : un marché dynamique

Joan Miró a produit un nombre très important de gravures et de lithographies. Si elles sont plus accessibles que ses œuvres uniques, certaines séries rares ou dédicacées peuvent atteindre des prix significatifs.

  • Lithographies signées et numérotées : entre 1 500 € et 25 000 €.
  • Aquatintes et gravures originales : de 3 000 € à 50 000 €.

Sculptures : un marché très soutenu pour les œuvres en bronze

Les sculptures de Miró, bien que moins nombreuses, sont extrêmement prisées. Elles reprennent son vocabulaire poétique, souvent en bronze ou en céramique.

  • Sculpture en bronze : entre 100 000 € et 3 millions €.
  • Céramiques : entre 20 000 € et 200 000 €.

Autres techniques : tapisseries, livres illustrés et objets

Miró a aussi créé des tapisseries, des livres d’artistes et des objets en collaboration avec des artisans. Ces pièces sont parfois uniques ou tirées en très petite série.

  • Tapisseries : entre 100 000 € et 1 million €.
  • Livre illustré avec gravures originales : entre 2 000 € et 30 000 €.

Quels critères influencent la valeur d’une œuvre de Miró ?

  • L’authenticité (certificat, catalogue raisonné).
  • Période de création (1920-1930 et 1950-1960 très recherchées).
  • Qualité plastique (composition, couleurs, état).
  • Provenance.
  • État de conservation.

Vous possédez une œuvre de Joan Miró ? Faites-la estimer gratuitement par un commissaire-priseur spécialisé.

Joan Miró (1893-1983) : biographie complète et contexte historique

Un catalan né au tournant du siècle

Joan Miró i Ferrà est né le 20 avril 1893 à Barcelone. Il grandit dans une famille de la petite bourgeoisie catalane. Son père était orfèvre. Très jeune, il se passionne pour le dessin et entre aux Beaux-Arts de la Llotja, avant de s’éloigner de l’académisme pour explorer les avant-gardes européennes.

Des débuts marqués par l’expressionnisme et le fauvisme

Ses premières œuvres sont influencées par le fauvisme et le cubisme. C’est à Montroig, en Catalogne, qu’il développe une relation profonde avec la nature, thème central de ses futures créations.

Le choc de Paris et la naissance du style Miró

En 1920, Joan Miró s’installe à Paris. Il rencontre les surréalistes (Breton, Aragon, Éluard) et développe un style fait de signes, d’automatismes et de formes oniriques. Il participe à toutes les grandes expositions d’avant-garde.

La « Ferme » » et les «  »Constellations » »