Vous vous interrogez sur la valeur actuelle d’une œuvre de Jules Laurens (1825‑1901) ? Qu’il s’agisse d’un dessin orientaliste, d’une aquarelle de voyage ou d’un tableau de paysage, chaque support a sa propre cote. Cette page vous apporte toutes les clés pour comprendre comment se construit la valeur de ses œuvres, avec des fourchettes de prix réalistes. Et dès à présent, vous pouvez faire estimer gratuitement votre pièce par un commissaire‑priseur spécialisé.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Jules Laurens (1825‑1901)
Les œuvres de Jules Laurens, peintre, dessinateur et lithographe du XIXe siècle, séduisent aujourd’hui les collectionneurs pour leur précision ethnographique et leur sens du voyage. Scènes orientales, paysages turcs ou persans, portraits de notables ou croquis d’architecture : la variété de ses supports influe directement sur la valeur de ses œuvres. Voici les fourchettes de prix constatées sur le marché pour chaque type d’œuvre.
Faites estimer gratuitement une œuvre de Jules Laurens ici via notre formulaire en ligne.
Dessins, aquarelles et gouaches
Les œuvres sur papier constituent l’essentiel de la production de Jules Laurens. Réalisés en voyage, ses dessins à la mine, ses sanguines et ses aquarelles présentent une grande finesse d’exécution et une forte valeur documentaire.
- Fourchette de prix : 30 € à 25 000 €
- Les croquis simples ou études préparatoires se négocient à partir de 100 €
- Les grandes aquarelles de qualité, bien conservées et signées, peuvent dépasser 10 000 €
Peintures à l’huile sur toile ou sur panneau
Moins nombreuses mais très recherchées, les peintures de Jules Laurens représentent des scènes orientales, paysages ou figures dans une veine académique. Les grands formats sont rares et atteignent des prix élevés.
- Fourchette de prix : 200 € à 55 000 €
- Une œuvre de petit format et sans sujet orientaliste précis peut valoir entre 1 000 € et 3 000 €
- Les toiles importantes, bien composées et documentées, dépassent fréquemment 20 000 €
Estampes, lithographies et gravures
Jules Laurens a publié plusieurs séries de lithographies tirées de ses croquis, notamment après sa mission en Perse. Ces estampes sont plus accessibles, mais leur valeur varie selon leur rareté et leur état.
- Fourchette de prix : 30 € à 500 €
- Une estampe courante en noir et blanc vaut environ 50 €
- Une lithographie en couleurs, bien conservée et encadrée, peut atteindre 300 à 500 €
Œuvres exceptionnelles : carnets, dessins préparatoires, ensembles
Certains lots se composent de carnets de croquis, de séries de dessins ou de pièces rares ayant appartenu à des missions officielles. Ces ensembles attirent les amateurs d’art orientaliste et les institutions.
- Fourchette de prix : 100 € à 10 000 €, exceptionnellement plus pour les ensembles documentaires
- Un carnet de voyage complet, signé, peut atteindre 8 000 € à 10 000 €
Tableau récapitulatif des prix
| Support / Technique | Fourchette indicative | Commentaires |
|---|---|---|
| Dessin / aquarelle / gouache | 30 € – 25 000 € | Selon sujet, qualité, format, signature et conservation |
| Peinture à l’huile | 200 € – 55 000 € | Œuvres orientalistes prisées, grands formats rares |
| Estampe / lithographie | 30 € – 500 € | Plus accessibles, belle exécution recherchée |
| Œuvres exceptionnelles | 100 € – 10 000 € | Carnets, manuscrits, lots documentaires rares |
Quels critères influencent la valeur ?
- L’authenticité : signature, mentions manuscrites, provenance fiable
- Le sujet : scènes de la Perse ou de la Turquie très prisées
- L’état de conservation : œuvres non décolorées, sans taches ni déchirures
- Le format : les grandes œuvres ont une meilleure liquidité
- La rareté : œuvres inédites ou extraites de carnets rares valorisées
Jules Laurens (1825‑1901) : biographie complète
Jeunesse et formation artistique
Né à Carpentras en 1825, Jules Laurens grandit dans une famille d’artistes. Il rejoint très jeune son frère Jean-Joseph Bonaventure Laurens à Montpellier, où il suit les cours de dessin et se passionne pour l’art. Repéré pour sa précision technique, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris en 1842 et intègre l’atelier du peintre Paul Delaroche. Il tente sans succès le Prix de Rome, mais acquiert une solide formation académique.
Le voyage fondateur en Orient
En 1846, Jules Laurens est engagé comme dessinateur dans une mission scientifique dirigée par Xavier Hommaire de Hell. Pendant trois ans, il parcourt la Turquie, la Perse et l’Arménie. De cette expédition, il rapporte des centaines de dessins, croquis et aquarelles. Il dessine sur le vif les monuments, paysages et scènes de vie rencontrés, avec un grand souci du détail. Son regard mêle observation ethnographique et sensibilité artistique.
Retour à Paris et reconnaissance
De retour en France en 1849, Jules Laurens transforme ses croquis en lithographies et compositions abouties. Il publie plusieurs recueils illustrés et participe régulièrement au Salon. Il devient un témoin reconnu de l’Orient, à une époque où l’orientalisme fascine le public. Ses œuvres sont appréciées pour leur réalisme, leur finesse et leur capacité à faire voyager le spectateur.
Un style entre académisme et orientalisme
Laurens conserve de sa formation chez Delaroche une grande rigueur dans la composition. Mais il s’en détache par une attention soutenue aux scènes du quotidien, aux visages locaux, aux architectures anciennes. Ses aquarelles allient fraîcheur, précision et émotion. En peinture, il développe un style plus narratif, proche des codes orientalistes mais toujours documenté. Il reste fidèle à une certaine vérité du terrain, loin des fantasmes exotiques de certains contemporains.
Les œuvres emblématiques
Parmi ses œuvres les plus connues, on trouve des vues de Téhéran, des scènes de bazars turcs, des portraits d’hommes en habit traditionnel, ou encore des panoramas du Bosphore. Plusieurs de ses aquarelles figurent dans des collections publiques françaises. Ses toiles majeures, comme certains grands formats inspirés de ses voyages, sont aujourd’hui recherchées par les amateurs d’orientalisme.
Dernières années et héritage
Jules Laurens poursuit sa carrière à Paris tout au long de la seconde moitié du XIXe siècle. Il continue d’exposer, de publier et d’enseigner. Il décède en 1901 à Saint-Didier, dans le Vaucluse. Son œuvre est aujourd’hui redécouverte pour sa qualité graphique et son rôle dans la diffusion d’une vision réaliste et documentée du Moyen-Orient au XIXe siècle.
Pourquoi son œuvre revient sur le devant de la scène
À l’heure où les collectionneurs redécouvrent les artistes voyageurs, Jules Laurens apparaît comme une figure de premier plan. Ses œuvres sur papier se distinguent par leur finesse et leur fraîcheur. Ses toiles les plus ambitieuses séduisent les amateurs d’orientalisme savant. Sa production abondante et variée permet de toucher tous les types de collectionneurs, avec des prix accessibles comme des sommets pour les pièces d’exception.
