Vous possédez une toile aux accents fauves ou un portrait aux yeux charbonneux signé Van Dongen ? Avant de songer à la vendre ou à l’assurer, il est essentiel de connaître sa valeur réelle. Peintre majeur du XXᵉ siècle, Kees van Dongen attire toujours les collectionneurs du monde entier. Cette page vous aide à comprendre la cote actuelle de ses œuvres, selon leur technique, leur période et leur état de conservation.

Cote, valeur et estimation des œuvres de Kees van Dongen (1877-1968)

Fauve flamboyant et portraitiste mondain, Kees van Dongen a marqué l’histoire de l’art par sa palette vive et son regard incisif. Son marché reste aujourd’hui solide, porté par une demande internationale soutenue. Peintures, dessins, aquarelles, estampes : chaque technique possède sa propre cote. Comment estimer la valeur de votre œuvre de Van Dongen ? À quels prix se vendent ses toiles ou ses œuvres sur papier ? Voici les repères clés pour comprendre la valorisation de ses créations.

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Une cote portée par l’audace du style et la rareté des grands formats

Le marché des œuvres de Van Dongen est dynamique depuis plusieurs décennies. Il repose principalement sur ses grands portraits féminins des années 1905 à 1930, très prisés pour leur esthétique glamour et leur impact visuel. Les toiles les plus abouties, notamment celles exécutées dans les années fauves, peuvent atteindre plusieurs millions d’euros.

Les œuvres sur papier – aquarelles, dessins et lithographies – sont quant à elles plus accessibles, tout en conservant une forte attractivité auprès des collectionneurs avertis. La signature de Van Dongen suffit parfois à elle seule à garantir une vente réussie, à condition que l’œuvre soit authentifiée et bien conservée.

Quels types d’œuvres Kees van Dongen a-t-il réalisés ?

Peintures à l’huile

Les peintures à l’huile sont les œuvres les plus cotées de Van Dongen. Elles se divisent en plusieurs catégories :

  • Portraits féminins fauves : souvent entre 500 000 € et 4 millions €, parfois plus selon la qualité et la provenance.
  • Nus et scènes d’intérieur : généralement entre 300 000 € et 1 million €.
  • Toiles tardives (années 1940-1960) : plus décoratives, elles se négocient entre 100 000 € et 300 000 € selon leur format et leur sujet.

Les grands formats, les œuvres datées de la période fauve (1905-1915), et les portraits de personnalités (actrices, femmes du monde) bénéficient des plus fortes estimations.

Dessins, encres et aquarelles

Van Dongen a produit un grand nombre de dessins et d’aquarelles, souvent en lien avec ses compositions picturales. Leur valeur dépend de leur qualité, de leur sujet, et de leur état de conservation :

  • Aquarelles de nus ou de danseuses : entre 8 000 € et 50 000 €.
  • Encres de chine ou lavis : entre 5 000 € et 20 000 €.
  • Crayons ou fusains : de 3 000 € à 10 000 € selon le sujet et la signature.

Les dessins préparatoires pour des toiles majeures ou signés et datés se vendent souvent dans la fourchette haute.

Estampes (lithographies, gravures)

Moins connues du grand public, les estampes de Van Dongen bénéficient pourtant d’un marché de niche dynamique. Il a réalisé plusieurs lithographies originales, notamment dans les années 1920-1930 :

  • Lithographies en couleurs signées : entre 2 000 € et 12 000 €.
  • Séries illustrées (livres, portfolios) : variables, entre 1 500 € et 8 000 € selon la complétude.

Les épreuves d’artiste, les tirages limités ou sur vélin rehaussé à la main sont les plus recherchés.

Sculptures

La sculpture est rare chez Van Dongen. Il a réalisé très peu de pièces dans ce médium, généralement en collaboration avec des fondeurs. Les rares bronzes attribués à Van Dongen peuvent dépasser les 30 000 €, voire davantage si leur provenance est prestigieuse.

Quels critères influencent la valeur d’une œuvre de Van Dongen ?

  • La période de création : les œuvres des années 1905-1930 sont nettement plus cotées que celles des décennies suivantes.
  • Le sujet : portraits féminins, nus, scènes de cabaret sont les thèmes les plus recherchés.
  • Le format : les grandes toiles sont plus rares et atteignent des prix bien supérieurs.
  • L’authenticité : une œuvre inscrite au catalogue raisonné ou accompagnée d’un certificat de l’expert référent a plus de valeur.
  • La provenance : une œuvre issue d’une collection connue ou d’une galerie historique rassure les acheteurs.

Tableau récapitulatif de la cote par type d’œuvre

Type d’œuvre Fourchette de prix estimative Commentaires
Peinture à l’huile 100 000 € à 4 000 000 € Période fauve très recherchée, grands formats très cotés
Aquarelle / encre / dessin 3 000 € à 50 000 € Valeur selon sujet, technique et qualité de la signature
Estampe signée 1 500 € à 12 000 € Lithographies originales, éditions limitées
Sculpture 30 000 € et plus Production très limitée

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Kees van Dongen (1877-1968) : Une vie fauve entre liberté, couleurs et modernité

Des débuts bohèmes à Rotterdam

Kees van Dongen, de son vrai nom Cornelis Theodorus Maria van Dongen, naît le 26 janvier 1877 à Rotterdam, aux Pays-Bas. Fils d’un boulanger, il montre très tôt des aptitudes pour le dessin. Il fréquente l’Académie des beaux-arts de Rotterdam entre 1892 et 1897, tout en découvrant les quartiers populaires, les ports, les prostituées et la vie nocturne, qui deviendront des thèmes récurrents de son œuvre.

Dans ces premières années, il est influencé par l’expressionnisme social, décrivant sans fard la misère des bas-fonds et des cabarets. Il réalise alors des dessins au fusain et des gravures proches de l’esthétique naturaliste et symboliste.

Montmartre et la rencontre du fauvisme

En 1897, Van Dongen s’installe à Paris, à Montmartre. Il épouse Augusta Preitinger, une peintre néerlandaise rencontrée à Rotterdam. Dans la capitale, il fréquente le Bateau-Lavoir, côtoyant Pablo Picasso, Juan Gris, et Amedeo Modigliani. Il collabore aussi à la presse satirique (L’Assiette au beurre), ce qui l’aide à affiner un style incisif et libre.

En 1905, il participe au Salon d’Automne aux côtés de Matisse, Derain, Vlaminck. Le critique Louis Vauxcelles, choqué par la violence des couleurs, baptise ce groupe les Fauves. Van Dongen en est l’un des plus radicaux : ses portraits féminins, aux yeux charbonneux et aux corps allongés, marquent par leur sensualité et leurs teintes explosives. Il peint avec audace, sans chercher la ressemblance, mais en exagérant les traits pour en faire ressortir la force expressive.

Succès mondain et reconnaissance internationale

Dès les années 1910, Van Dongen devient l’un des peintres mondains les plus en vue. Il réalise des portraits de la haute société, des actrices, des danseuses et des figures aristocratiques. Il capture avec ironie et acuité l’élégance artificielle de son époque. Son style se fait plus lisse, plus décoratif, tout en conservant une touche sulfureuse.

Il expose à travers l’Europe et vend très bien. Le peintre conserve son indépendance, refusant d’adhérer pleinement à un mouvement. Il reste fidèle à sa liberté de ton et à sa volonté de séduire. Après la Première Guerre mondiale, il voyage beaucoup : Espagne, Maroc, Italie. Ces voyages nourrissent sa palette et renforcent son goût pour l’exotisme et la couleur vive.

Une fin de carrière active mais plus décorative

Installé à Monaco à partir de 1949, Van Dongen continue de peindre jusqu’à un âge avancé. Il s’adonne à des portraits flatteurs, à des natures mortes et à des scènes de plage, dans un style plus académique. Si sa radicalité s’est atténuée, sa notoriété ne faiblit pas.

Il meurt à Monaco le 28 mai 1968, à 91 ans. Il laisse une œuvre prolifique, aux multiples facettes : provocante, sensuelle, mais toujours maîtrisée. Aujourd’hui, il est considéré comme l’un des grands portraitistes de la première moitié du XXᵉ siècle et un représentant majeur du fauvisme.

Un héritage durable

Les musées du monde entier conservent des œuvres de Kees van Dongen, notamment à Paris, Rotterdam, New York ou Tokyo. Sa cote reste très stable sur le marché de l’art, et ses tableaux les plus emblématiques s’échangent à des prix records. Son sens du portrait, son regard ironique sur la société et son amour de la couleur continuent de fasciner collectionneurs et amateurs.

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