Vous vous interrogez sur la valeur d’une œuvre signée Le Corbusier (1887‑1965) ? Que ce soit un dessin, une peinture, une sculpture ou un mobilier, chaque support possède sa propre cote. Ce guide vous offre des repères clairs sur les fourchettes de prix actuelles et les critères d’estimation. Pour une expertise précise, nos commissaires‑priseurs vous accompagnent gratuitement.

Cote, valeur et estimation des œuvres de Le Corbusier (1887‑1965)

Artiste total, architecte visionnaire et créateur prolifique, Le Corbusier est aujourd’hui aussi reconnu pour ses œuvres plastiques que pour ses bâtiments. Sa notoriété internationale se reflète dans les prix atteints aux enchères. Que vous possédiez un dessin, une peinture, une estampe ou un meuble signé, chaque œuvre mérite une expertise rigoureuse.

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Peintures : œuvres majeures et forte valorisation

Les peintures de Le Corbusier, souvent réalisées à l’huile ou à la gouache, peuvent atteindre des sommets. Les grandes toiles abstraites ou les compositions emblématiques avec figures stylisées (taureaux, femmes assises, objets architecturaux) se négocient entre 500 000 et 3 000 000 €, voire davantage pour les œuvres majeures. Les toiles plus petites ou les séries plus rares peuvent osciller entre 100 000 et 400 000 €.

Dessins, gouaches et collages : un marché actif

Le Corbusier a laissé une quantité importante de dessins préparatoires, études architecturales, croquis ou compositions poétiques sur papier. Les dessins simples se négocient autour de 500 à 3 000 €, tandis que les gouaches datées ou les collages atteignent 15 000 à 120 000 € selon leur sujet, taille et provenance. Les œuvres réalisées dans les années 1940 (séries Ozon, Panurge, Ubu) sont particulièrement recherchées.

Estampes et lithographies : pour les amateurs éclairés

Les estampes de Le Corbusier – lithographies, eaux-fortes ou aquatintes – offrent une belle porte d’entrée dans son univers. Leur valeur dépend du tirage, de la signature et du sujet. Comptez entre 150 et 5 000 € pour les plus courantes, jusqu’à 40 000 € pour les éditions rares ou de grand format.

Mobilier et design : des pièces emblématiques

Le Corbusier a conçu, seul ou en collaboration avec Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret, des meubles iconiques : fauteuils LC2, chaises longues LC4, bureaux, tables ou luminaires. Les pièces produites de son vivant ou en édition limitée se vendent entre 3 000 et 60 000 €. Les prototypes, éditions originales ou mobiliers documentés peuvent dépasser 100 000 €.

Sculptures et objets plastiques

Le Corbusier a également réalisé des sculptures, bas-reliefs et objets tridimensionnels en bois ou en métal. Bien que plus rares, ces œuvres peuvent atteindre 10 000 à 100 000 €, voire davantage dans certains cas documentés ou uniques.

Tableau récapitulatif de la cote des œuvres

Type d’œuvre Fourchette de prix estimative (€)
Peinture (huile, gouache) 100 000 – 3 000 000
Dessin, collage, gouache sur papier 500 – 120 000
Estampe, lithographie, aquatinte 150 – 40 000
Mobilier (chaise, table, lampe) 3 000 – 120 000
Sculpture, bas-relief, objet 10 000 – 100 000

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Le Corbusier (1887‑1965) : biographie complète d’un créateur total

Des origines suisses à la découverte de l’Europe

Né à La Chaux-de-Fonds en Suisse le 6 octobre 1887, Charles-Édouard Jeanneret, futur Le Corbusier, grandit dans une famille d’horlogers. Il étudie le dessin et la gravure dans sa ville natale avant de découvrir l’architecture grâce à son professeur Charles L’Eplattenier. Très tôt, il voyage en Europe : Italie, Autriche, Allemagne, Grèce, Turquie… Ces séjours formeront la base de sa culture visuelle et nourriront ses futurs projets.

Les débuts d’architecte et le virage vers le purisme

À Paris, où il s’installe en 1917, il travaille pour Auguste Perret puis Peter Behrens. En 1918, il fonde avec Amédée Ozenfant le courant du « purisme », réaction à l’ornementation excessive de l’époque. Ensemble, ils créent la revue L’Esprit Nouveau et posent les bases d’un art rationnel, inspiré par la géométrie, l’ordre et la clarté formelle.

Un style pictural identifiable

Ses peintures et dessins des années 1920-1930 présentent des formes épurées : bouteilles, guitares, pipes, figures féminines. Ces œuvres s’inscrivent dans un dialogue constant entre art et architecture. L’abstraction devient pour lui un langage universel, où l’harmonie des proportions domine.

Architecte de la modernité

Le Corbusier révolutionne l’architecture moderne : maisons individuelles (Villa Savoye), grands ensembles (Unité d’habitation à Marseille), projets urbains (Chandigarh en Inde). Il théorise ses idées dans des ouvrages influents comme Vers une architecture (1923) ou Le Modulor (1945), système de proportions humaines fondé sur le nombre d’or.

Mobilier, design et collaborations

En collaboration avec Charlotte Perriand et Pierre Jeanneret, il conçoit du mobilier moderne alliant acier tubulaire et formes fonctionnelles. Des pièces comme la chaise longue LC4 ou le fauteuil LC2 sont devenues des icônes du design du XXᵉ siècle.

La période Ozon et les objets poétiques

Pendant la Seconde Guerre mondiale, replié dans le sud de la France, Le Corbusier explore de nouveaux médiums. Il réalise des collages et objets poétiques à partir de matériaux de récupération : coquillages, bois flotté, racines… Ces œuvres, très originales, reflètent son attachement à la nature et sa sensibilité artistique profonde.

Dernières années et reconnaissance mondiale

Après la guerre, Le Corbusier se consacre à des projets d’envergure, notamment la construction de Chandigarh, capitale du Pendjab, ou de l’église Notre-Dame-du-Haut à Ronchamp. Il reçoit des commandes internationales, est exposé dans les plus grands musées et influence des générations d’architectes et d’artistes.

Le Corbusier meurt le 27 août 1965 à Roquebrune-Cap-Martin, victime d’une crise cardiaque alors qu’il nageait en Méditerranée. Il laisse derrière lui une œuvre monumentale, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, et un héritage artistique qui traverse disciplines et frontières.

Pourquoi faire expertiser une œuvre de Le Corbusier ?

Le marché de l’art accorde une importance capitale à l’authenticité, à la provenance et à l’état des œuvres de Le Corbusier. Que vous possédiez une gouache, une estampe ou un meuble signé, seul un commissaire-priseur pourra en déterminer la juste valeur. Une expertise peut aussi permettre de révéler des pièces oubliées ou sous-évaluées.

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