Vous possédez une œuvre de Michel Larionov et vous vous interrogez sur sa valeur ? Qu’il s’agisse d’une peinture futuriste, d’un dessin abstrait ou d’un document issu de la période rayonniste, chaque œuvre de Larionov possède une cote spécifique. Cette page vous apporte des repères clairs pour comprendre l’estimation des œuvres de cet artiste majeur de l’avant-garde russe.

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Cote, valeur et estimation des œuvres de Michel Larionov (1881-1964)

Michel Larionov figure parmi les artistes russes les plus influents du début du XXe siècle, à la croisée du symbolisme, du fauvisme, du cubisme et des avant-gardes abstraites. Cofondateur du rayonnisme, il a également marqué l’histoire du théâtre et du ballet à travers ses décors et costumes réalisés pour les Ballets russes. Le marché de ses œuvres est aujourd’hui actif, notamment en Europe, aux États-Unis et en Russie. Voici un guide complet pour estimer une œuvre de Michel Larionov selon sa nature et sa technique.

Peintures de Michel Larionov : les œuvres les plus cotées

Les peintures de Michel Larionov représentent la part la plus précieuse de son œuvre. Les toiles issues de sa période rayonniste, entre 1909 et 1914, figurent parmi les plus recherchées. Les prix varient fortement selon la période, le style, la taille et le sujet traité :

  • Peintures rayonnistes (abstractions lumineuses, formes fragmentées) : entre 200 000 € et plus de 2 000 000 € pour les toiles majeures.
  • Scènes de genre et natures mortes fauves : généralement entre 50 000 € et 400 000 €.
  • Peintures tardives (années 1930-1960, souvent réalisées en France) : entre 20 000 € et 150 000 €, selon la qualité et la provenance.

Dessins, aquarelles et gouaches : un marché dynamique

Michel Larionov a produit une grande quantité de dessins et d’aquarelles, souvent en lien avec ses recherches picturales ou ses travaux pour le théâtre. Ce corpus est particulièrement apprécié des collectionneurs :

  • Dessins rayonnistes ou abstraits : entre 8 000 € et 40 000 € selon le format et la fraîcheur.
  • Études figuratives, portraits ou scènes populaires : entre 3 000 € et 15 000 €.
  • Illustrations pour des projets de livres ou d’affiches : entre 2 000 € et 10 000 €.

Œuvres liées aux décors de théâtre et aux costumes

Artiste collaborateur de Diaghilev et des Ballets russes, Michel Larionov a conçu des costumes et décors pour plusieurs productions. Ces projets, souvent réalisés en gouache sur papier ou carton, sont très prisés :

  • Maquettes originales de costumes : entre 4 000 € et 20 000 € selon le projet et l’état.
  • Décors de scène et études de théâtre : entre 10 000 € et 50 000 €.

Estampes et lithographies

Moins nombreuses mais parfois présentes sur le marché, les estampes de Larionov (lithographies et gravures) sont accessibles :

  • Estampes rayonnistes ou expérimentales : entre 2 000 € et 8 000 € selon la rareté.
  • Portfolios ou tirages en séries limitées : jusqu’à 12 000 €.

Tableau récapitulatif de la cote des œuvres de Michel Larionov

Type d’œuvre Fourchette de prix Remarques
Peinture rayonniste 200 000 € – 2 000 000 € Période la plus recherchée
Peinture figurative 50 000 € – 400 000 € Scènes populaires, natures mortes
Peinture tardive 20 000 € – 150 000 € Production française
Dessins abstraits 8 000 € – 40 000 € Très demandés
Maquettes de costumes 4 000 € – 20 000 € Ballets russes
Décors de théâtre 10 000 € – 50 000 € Pièces majeures
Estampes 2 000 € – 12 000 € Rareté à vérifier

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Michel Larionov (1881-1964) : Biographie complète et contexte historique

Les débuts en Russie : un artiste précoce et engagé

Michel Larionov naît en 1881 à Tiraspol, dans l’Empire russe (aujourd’hui en Moldavie). Très tôt attiré par les arts, il intègre l’École de peinture, de sculpture et d’architecture de Moscou en 1898, où il rencontre celle qui deviendra sa compagne de vie et de création : Natalia Gontcharova. Ensemble, ils formeront l’un des couples artistiques les plus marquants de l’avant-garde russe.

Au début des années 1900, Larionov expérimente différents styles artistiques. Il est influencé par l’impressionnisme, le symbolisme russe, puis par les mouvements post-impressionnistes occidentaux qu’il découvre lors de ses séjours en Europe. Il s’intéresse également aux arts populaires russes et aux icônes orthodoxes, qu’il réinterprète dans une vision radicalement moderne.

Le fauvisme russe et les prémices du rayonnisme

Entre 1907 et 1910, Larionov s’oriente vers une palette plus vive, à la manière des fauves français. Ses œuvres de cette période mêlent scènes de la vie populaire, nus et natures mortes. Il se distingue rapidement comme l’un des moteurs de la modernité à Moscou, cofondant en 1910 le groupe Le Valet de Carreau, qui promeut un art audacieux et non académique.

En 1912, avec Natalia Gontcharova, il crée le mouvement rayonniste, un style abstrait fondé sur la décomposition dynamique de la lumière, influencé par le cubisme et le futurisme. Le rayonnisme marque l’une des premières contributions russes à l’abstraction, ouvrant la voie au suprématisme de Malevitch et au constructivisme.

Un esprit rebelle, en rupture avec l’académisme

Larionov organise des expositions révolutionnaires telles que La Queue de l’Âne (1912) ou La Cible (1913), qui bousculent l’art officiel et provoquent la critique. Il y présente des œuvres iconoclastes, allant jusqu’à peindre directement sur son propre corps ou arborer des symboles militaires dans une démarche performative précurseure du happening.

Le départ pour l’Europe et la collaboration avec Diaghilev

En 1915, Larionov quitte la Russie avec Diaghilev pour travailler sur les Ballets russes, exil qui deviendra définitif. Il réalise des décors et costumes pour plusieurs productions, comme Le Soleil de Minuit ou Le Coq d’Or. À travers ces travaux, il déploie un sens unique de la couleur, du rythme et de la scénographie.

Installé d’abord à Genève, puis à Paris en 1919, il se consacre à des œuvres plus contemplatives. Bien que son rayonnement diminue dans l’entre-deux-guerres, il continue à peindre et à dessiner, tout en gérant, avec Gontcharova, leur héritage artistique commun.

Une reconnaissance tardive

Après la Seconde Guerre mondiale, Larionov est redécouvert par les historiens de l’art. Il participe à des expositions consacrées aux avant-gardes russes et retrouve une certaine visibilité. En 1955, il épouse officiellement Natalia Gontcharova, peu avant sa mort. Il s’éteint à Fontenay-aux-Roses, près de Paris, en 1964. Il repose aujourd’hui au cimetière d’Ivry, aux côtés de Gontcharova.

Un héritage incontournable dans l’histoire de l’art moderne

Michel Larionov laisse une œuvre complexe, fragmentée entre la peinture, le dessin, le théâtre et l’expérimentation graphique. Sa pensée visionnaire et son rôle dans l’invention du rayonnisme font de lui un acteur majeur de la transition vers l’abstraction. Aujourd’hui, ses œuvres figurent dans les plus grandes collections muséales et privées, et leur cote est en constante progression.

Que vous soyez collectionneur, héritier ou amateur, une expertise professionnelle s’impose pour déterminer la valeur d’une œuvre signée Michel Larionov.

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