Vous possédez une œuvre de Roberto Matta et vous vous interrogez sur sa valeur ? Peinture, dessin, sculpture : chaque support créé par cet immense artiste du XXe siècle a ses propres codes et estimations. Cette page vous livre les clés pour comprendre la cote de Roberto Matta et faire expertiser votre œuvre.
Cote, valeur et estimation des œuvres de Roberto Matta (1911-2002)
Artiste majeur du surréalisme et de l’abstraction lyrique, Roberto Matta est aujourd’hui considéré comme l’un des peintres latino-américains les plus influents du XXe siècle. Sa carrière internationale, son style unique et sa filière surréaliste en font un artiste recherché par les collectionneurs du monde entier.
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Un marché soutenu par une reconnaissance internationale
Le marché des œuvres de Matta reste très actif. Son association avec le mouvement surréaliste, ses expositions dans les grands musées internationaux, ainsi que sa longévité artistique assurent une demande constante. Les collectionneurs apprécient l’énergie de sa peinture, son vocabulaire pictural riche et ses compositions oniriques souvent monumentales.
Quels types d’œuvres Roberto Matta a-t-il créés ?
Peintures sur toile : entre 20 000 et 1 500 000 euros
La peinture est le medium de prédilection de Matta. Ses toiles, souvent de grand format, mêlent abstraction et figuration. Cieux déchirés, architectures mentales, figures organiques : son univers pictural est unique.
- Peintures des années 1940-1950 : entre 200 000 et 1 500 000 euros pour les toiles majeures.
- Toiles des années 1960-1980 : entre 50 000 et 400 000 euros.
- Petits formats ou travaux tardifs : entre 20 000 et 80 000 euros.
Dessins, encres et œuvres sur papier : de 2 000 à 50 000 euros
Les dessins de Matta, à l’encre, au crayon ou en techniques mixtes, sont très prisés. Ils reprennent les formes mentales de ses peintures avec une grande liberté gestuelle.
- Dessins anciens (années 1930-1950) : 10 000 à 50 000 euros.
- Dessins des années 1970-1990 : entre 3 000 et 15 000 euros.
- Petits formats, esquisses : à partir de 2 000 euros.
Estampes : entre 800 et 5 000 euros
Roberto Matta a réalisé de nombreuses lithographies, eaux-fortes et sérigraphies. Ces œuvres imprimées permettent d’acquérir une image de l’artiste à moindre coût.
- Estampes signées et numérotées : entre 1 500 et 5 000 euros.
- Portfolios complets : jusqu’à 10 000 euros.
- Estampes non signées ou tirages élevés : entre 800 et 1 500 euros.
Sculptures et céramiques : entre 5 000 et 60 000 euros
Les sculptures et céramiques de Matta, bien que moins connues, intéressent de plus en plus le marché. Certaines transposent ses formes picturales en volume.
- Bronzes en édition limitée : entre 15 000 et 60 000 euros.
- Céramiques signées : entre 5 000 et 15 000 euros.
Tableau récapitulatif
| Type d’œuvre | Estimation moyenne | Commentaire |
|---|---|---|
| Peinture sur toile | 20 000 € à 1 500 000 € | Très variable selon période et format |
| Dessin / œuvre sur papier | 2 000 € à 50 000 € | Très recherchés, notamment les anciens |
| Estampe | 800 € à 5 000 € | Selon tirage, signature et rareté |
| Sculpture / céramique | 5 000 € à 60 000 € | Marché en développement |
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Roberto Matta (1911-2002) : biographie complète d’un explorateur de l’imaginaire
Jeunesse et formation
Né à Santiago du Chili en 1911, Roberto Matta Echaurren grandit dans une famille aisée et cultivée. Il étudie l’architecture à l’Université catholique de Santiago, avant de s’embarquer pour l’Europe en 1933. En France, il côtoie Le Corbusier et s’initie à l’espace en tant que concept plastique. Mais c’est sa rencontre avec André Breton à Paris qui change sa destinée : il entre dans le cercle du surréalisme.
Le surréalisme et l’exil américain
Dès 1937, Matta est reconnu par les surréalistes. Il peint des paysages mentaux, d’inspiration psychanalytique. Ses œuvres, traversées par des lignes de fuite et des formes flottantes, traduisent les forces intérieures du subconscient. En 1939, il part aux États-Unis où il influence la jeune scène américaine, notamment Jackson Pollock, Gorky ou Motherwell. Son œuvre devient le pont entre le surréalisme européen et l’expressionnisme abstrait américain.
Engagement politique et liberté plastique
Après la guerre, Matta rompt avec le groupe surréaliste suite à des tensions internes. Il devient un artiste libre, engagé contre les dictatures latino-américaines et le colonialisme. Sa peinture devient plus dramatique, avec des figures humaines, des allusions aux conflits mondiaux, mais aussi aux cosmogonies antiques et modernes.
Les décennies de reconnaissance (1960–2000)
Entre l’Europe et l’Amérique Latine, Matta ne cesse de créer : toiles monumentales, fresques murales, mobilier-sculpture, céramiques. Il expose dans les grandes biennales, reçoit des prix internationaux, et fait l’objet de nombreuses rétrospectives. Jusqu’à sa mort en 2002 en Italie, il reste un artiste visionnaire, mêlant science, politique et métaphysique.
Un héritage vivant
Roberto Matta laisse une empreinte durable dans l’histoire de l’art du XXe siècle. Son approche transversale de la peinture, entre rêve, architecture, espace-temps et engagement humain, inspire toujours artistes et collectionneurs.
